Une nouvelle zone de baignade à Ouchy

Rédigé par
Manuel de Lorentis
Lausanne

ÉTÉ  - La nouvelle  zone située le long du Quai d’Ouchy couvre environ 40’000 m². Entièrement balisée par des bouées jaunes, elle garantit un espace réservé aux nageurs, excluant toute forme de navigation. 

L’accès se fait aisément via les escaliers existants, désormais équipés de mains courantes pour plus de sécurité et de confort. Un plan d’eau réservé au Ski Nautique Club (SNCL) est déplacé plus au large de la zone de baignade. Les anciens panneaux d’interdiction ont cédé la place à une signalétique en indiquant les responsabilités et les principales consignes de sécurité. Une douche est aussi en cours d'installation.

Ces aménagements s’inscrivent pleinement dans les objectifs de la Municipalité de favoriser les liens sociaux et continuer à faire rayonner Lausanne comme «la meilleure petite ville du monde». La mise en œuvre de ces aménagements a nécessité une collaboration étroite entre les services de la Ville, les autorités cantonales et les différents usagères et usagers. Des accords ont été en outre été conclus avec les pêcheurs et le Ski Nautique Club Lausanne afin de garantir une cohabitation harmonieuse des différentes activités.

Longue évolution

 L’accès à la baignade publique sur les rives de Lausanne s’inscrit dans une longue évolution historique. Au XIXᵉ siècle, la baignade libre dans le lac Léman était fortement réglementée, voire interdite, pour des raisons de moralité et de décence. Afin de contourner ces interdictions, des établissements de bains payants et fermés furent aménagés, comme les Bains Rochat, situés entre le parc du Denantou et l’hôtel Beau-Rivage. Acquis en 1866 par Marc David Rochat, ce lieu discret sur pilotis accueillit jusqu’en 1896 une clientèle majoritairement aisée, désireuse de profiter des bienfaits du lac tout en respectant les normes sociales de l’époque. Des dispositifs étonnants, comme les «cabines de bains à roulettes», permettaient alors aux baigneuses et baigneurs de se changer à l’abri des regards et d’entrer dans l’eau sans être vus. Ce passé contraste fortement avec la vision actuelle d’un espace public ouvert, accessible à toutes et tous.

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