SANTÉ AU TRAVAIL - Après les salons d’épilations au laser et les établissements de blanchiment dentaires, l’Inspection du travail Lausanne (ITL) s’est intéressée cette année à la qualité de l’air dans les parfumeries et les magasins de cosmétiques.
En mai denier, l’ITL s’est ainsi rendue, conjointement avec une hygiéniste du travail, dans dix établissements lausannois de tailles différentes (de 2 à 30 personnes) et proposant des produits en vrac ou emballés. Les mesures ont été réalisées dans l’espace de vente et les espaces de stockage, servant souvent de local de pause pour le personnel.
«Les résultats que nous avons obtenus sont globalement rassurants, se réjouit Johanna Zabaleta, inspectrice du travail. La majorité des établissements présente des concentrations modérées en Composés Organiques Volatiles (COV) et de faibles niveaux de CO ₂ . Enfin, aucun perturbateur endocrinien connu n’a été relevé».
"Inconfort"
Seuls deux établissements affichent une qualité de l’air avec des valeurs supérieures aux référentiels de mesures. En cause: les produits sans emballage, la diffusion de fragrance dans l’espace de vente et une ventilation inefficace. Contrairement aux espaces de vente, 60% des espaces de stockage ne sont pas correctement ventilés, alors qu’ils servent de local de pause dans 7 établissements sur les 10 visités.
Ainsi, plus de la moitié des travailleurs entendus déclarent avoir déjà ressenti un inconfort ou des symptômes (maux de tête, problème de concentration ou respiratoires, etc.) assimilable à une mauvaise qualité de l’air. Des recommandations ont été faites pour renforcer l’information auprès du personnel et assurer en permanence une ventilation suffisante.
