BUG • Un Vaudois a reçu deux enveloppes de vote pour la votation de dimanche dernier. L’une à son lieu de résidence actuel à Corseaux, l’autre à son adresse en France, qu’il a quittée il y a… cinq ans.
C’est une histoire cocasse qui interpelle. Appelons ce Vaudois qui tient à l’anonymat, Samuel. Ce quadragénaire a vécu durant des années en France voisine. En 2019, il décide de se réinstaller dans le Canton de Vaud, où il dépose officiellement ses papiers. Et depuis cette date, le voilà qui accomplit son devoir civique dans le Canton. Seulement voilà. Il y a trois semaines, en prévision de la votation qui a eu lieu dimanche dernier, il reçoit deux enveloppes de vote, l’une du Greffe municipal de Corseaux où il réside officiellement depuis cinq ans, et l’autre à son ancien domicile en France, envoyée par le registre civique de la Ville de Lausanne qui gère les Vaudois de l’étranger.
Complètement fou
«Je n’ai jamais quitté la Suisse depuis que j’y suis revenu en 2019. Ce qui est complètement fou, c’est que je n’ai rien reçu à mon ancienne adresse durant cinq ans, et là d’un coup, un matériel de vote m’y est envoyé. J’aurais donc pu voter deux fois», s’amuse-t-il. Voter deux fois? Pas vraiment. «Ce genre de cas de figure ne peut pas remettre en question la validité d’un vote, rassure Amélie Nappey-Barrail du bureau de la communication de la Ville de Lausanne. Le matériel de vote est muni d’un code-barres personnel et unique à chaque citoyen et il est scanné le jour de la votation. Si la même personne essaye de voter une deuxième fois, son vote sera refusé. Le Canton fait encore une vérification lorsqu’il a reçu toutes les listes des communes et édite une liste de doublons qui sont traités au cas par cas». Quant à comprendre ce qui a bien pu se passer dans le cas de Samuel, ce n’est pas possible tant qu’il ne divulgue pas son identité afin de permettre aux investigations de se poursuivre.
«Quand une personne de nationalité suisse s’installe à l’étranger, elle doit s’adresser à son ambassade ou son consulat explique Amélie Nappey-Barrail. Dans le cas où elle est vaudoise, le Canton nous transmet ensuite l’information afin qu’elle puisse être inscrite au registre des Vaudois de l’étranger. Dans ce cas précis, il s’agit très vraisemblablement d’une erreur humaine».