Entreprises: un nouveau réseau pour les femmes vaudoises ambitieuses

Rédigé par
Joëlle Tille
Vaud

BUSINESS • Ce mois de septembre marque le lancement d’un nouveau réseau vaudois de femmes entrepreneures. Baptisé «Le Cercle des bâtisseuses», il a été créé par Sandrine Corbaz, coach en développement de carrière. Découverte.

Après plusieurs années de carrière dans une grande multinationale, Sandrine Corbaz se retrouve confrontée à ce qu’on appelle le plafond de verre. Et même si celle à l’esprit carriériste apprécie ces années de poste à responsabilité, elle réalise vite, en se faisant elle-même accompagner, que le monde du coaching la fait davantage vibrer et décide de se former. Puis les années covid arrivent, et un deuil dans la foulée. «J’ai pris conscience que la vie est courte et que je n’avais pas envie de finir malheureuse dans mon travail, sans m’épanouir », se souvient-elle. 
Alors en 2021, elle met un terme à sa carrière en entreprise pour se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat en tant que coach en développement de carrière pour les femmes. Basée à Grandvaux, elle fonde Chrysalis Coaching. Pour les femmes seulement? Oui, parce que son expérience personnelle lui a permis de constater qu’«elles peinent souvent à développer leur entreprise, à avoir confiance en elles ou à assumer leurs ambitions et leurs prix, qu’elles dévalorisent.» Sandrine Corbaz réalise aujourd’hui une vision restée longtemps dans un coin de sa tête: bâtir un réseau de femmes entrepreneures. 
Audace, confiance et expertise
«J’ai longtemps fait partie d’un réseau mais je n’y trouvais plus ce dont j’avais besoin, témoigne-t-elle. J’ai donc décidé de créer ce que je n’ai pas trouvé!» Le nom de ce réseau dont les inscriptions sont ouvertes depuis le début du mois de septembre: «Le Cercle des bâtisseuses». 
Un nom qui en dit long sur l’état d’esprit que Sandrine Corbaz souhaite insuffler à ses futures membres; une invitation à l’audace pour bâtir avec confiance une carrière et une vie dont elles sont maîtresses. «Je trouve que nous avons peu de réseaux en Suisse en comparaison avec d’autres pays. Ou alors ils sont très masculins et peu de femmes s’y retrouvent.»L’une des particularités du «Cercle des bâtisseuses», c’est qu’il sera aussi ouvert aux femmes salariées «car elles sont confrontées à certaines problématiques similaires à celles des entrepreneures. Et lorsque j’étais salariée, il me manquait un endroit où parler de mes ambitions en tant que femme.» Le prix d’adhésion au réseau sera un peu plus bas que la moyenne des autres offres de ce type, mais les ateliers et formations proposés seront payants, «parce que je considère que nous devons valoriser l’expertise des formatrices qui interviennent, et que ce n’est pas en donnant des formations gratuites que nous le faisons.»
Réussir en restant soi-même 
Le réseau proposera évidemment des rencontres de réseautage et des formations qui aborderont les thématiques de création et de développement d’entreprise, ou encore les relations à l’argent et à la vente. «J’ai remarqué que les femmes manquent souvent d’outils pour développer un modèle d’affaires», poursuit-elle. Mais elle souhaite aussi aborder des questions de développement personnel, afin de casser les peurs et croyances genrées qui sont bien ancrées dans la société. Son objectif, c’est de voir les femmes réussir, tout en restant elles-mêmes. Autrement dit, sans devoir se conformer à un monde d’hommes.  
 

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