pint of science

Des scientifiques troquent leurs labos pour des bars

FESTIVAL • Jusqu'au 15 mai, dans près de 500 villes réparties au sein de 25 pays, la nouvelle édition du festival «Pint of Science» vise à briser les barrières entre les scientifiques et le grand public.
Rédigé par
Kristell Moullec
Société

En Suisse, l’événement aura également lieu et se déroulera simultanément dans douze villes, sous la houlette de deux chercheuses, Natalia Tousiaki et Silvia Cardellino. 
A Lausanne, les rencontres prévues permettront aux intéressés d’écouter des chercheurs de renom partager leurs travaux et découvertes dans divers domaines, allant de l’astrophysique à la sociologie.
Un menu copieux, mais digeste
Au Cylure Binchroom, bar à bières artisanales situé à la rue de la Tour, c’est la biologie qui sera à l’honneur avec des discussions sur la santé mentale, les neurosciences et la recherche sur le cancer. 
Le Sidewalk Café de la place du Tunnel plongera de son côté dans l’univers de la physique et de la technologie avec des sujets sur l’exploration spatiale et les applications de l’intelligence artificielle, avec un focus particulier sur la manière  dont les machines  apprennent. 
Enfin, à la rue de la Grotte, le Qwertz se concentrera sur les tendances en matière d’alimentation et les problématiques liées à la pollution. Trois chercheurs vaudois nous ferons ainsi découvrir comment des plantes génétiquement modifiées peuvent nous aider à lutter contre le changement climatique, comment des ruches robotiques nous permettent de comprendre le comportement des abeilles et pourquoi le coût réel de notre alimentation est plus complexe qu’il n’y parait.
Fanny Krebs, chargée de recherche à l’Université de Lausanne (Unil) et bénévole de l’évènement ne cache pas son enthousiasme: «Le festival ne se limite pas à des conférences, des activités ludiques et interactives sont prévues pour une meilleure compréhension des sujets. On souhaite vraiment rendre la science attrayante et montrer son importance dans notre quotidien.»
Pour rappel, l’an dernier, la version lausannoise du festival avait réuni près de 350 participants sur trois soirs. 
Audience variée
Elle avait aussi marqué les esprits grâce à sa capacité à attirer une audience variée, des proches des chercheurs aux professionnels de la santé, des initiés aux curieux. L’événement avait également suscité des vocations. 
Vanessa Udriot, une artiste lausannoise de 33 ans, s’en souvient encore: «J’ai été surprise par les résultats colorés, vibrants et intenses de l’imagerie en oncologie. Cela m’a amenée à contacter le CHUV pour leur proposer une collaboration à la frontière entre art et science. Je prépare actuellement une nouvelle série d’œuvres en m’appuyant sur leur imagerie entre impressions textiles et peinture.» 
S’adressant aussi bien aux novices qu’aux spécialistes aguerris, l’événement représente donc une occasion unique de voir la science sous un autre jour, en partageant un moment de convivialité autour d’une pinte.

Plus d’infos sur le site du festival www.pintofscience.ch et sur les réseaux sociaux Instagram ou Twitter (@pintofsciencech).

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