Lausanne Cités: Pourquoi avez-vous décidé de quitter le Conseil communal?
Benoît Gaillard: Il faut savoir céder sa place. Et mon engagement continuera pour protéger les locataires, pour améliorer la vie des gens qui travaillent, pour les services publics – mais autrement. Dans les associations, les campagnes de votation, sur les réseaux sociaux, dans la rue, on continuera à me voir.
Conservez-vous vos autres engagements politiques?
Oui. J’ai plus d’énergie que jamais pour m’engager pour plus de justice, pour que la vie soit plus facile pour tout le monde. Et il y a du boulot!
Quel bilan tirez-vous de votre activité tout au long de ces années?
J’aimerais souligner trois choses. D’abord la politique du logement. Ma première motion a permis de créer des immeubles pour jeunes en formation. Sur ces treize ans, j’ai pu contribuer à la construction de logements abordables, à la défense de locataires menacés d’expulsion. C’est une immense fierté. Ensuite, le développement de places d’accueil de jour. Aujourd’hui, on va généraliser l’accueil des enfants scolarisés pendant les vacances: c’était impensable il y a dix ans! Lutter contre les galères rencontrées par les parents qui bossent m’a toujours animé. Enfin, la protection des bistrots historiques, avec un recensement, un livre, un label. Les bistrots, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas, et Lausanne le protège et le valorise maintenant suite à l’une de mes propositions.
Enfin, s'il était une seule chose à améliorer dans le fonctionnement de ce conseil, quelle serait-elle?
Les débats sur le fonctionnement m’intéressent peu. Un parlement, ça parle, des fois beaucoup, des fois peu. Ça n’est pas un problème. Le Conseil communal marche très bien et prend toutes les décisions qu’il doit prendre.