Trois cours d’eau lausannois vont être restaurés

Rédigé par
Sylvie Parel
Lausanne

BIODIVERSITÉ - Lausanne veut revitaliser ses rivières communales. Les premiers travaux concerneront le ruisseau de Vennes, le Riolet et la Bressonne, avec un double objectif: soutenir la biodiversité et renforcer la sécurité face aux crues.

L’évaluation quinquennale de la qualité des cours d’eau 2019-2025 a révélé que 30% d’entre eux présentent une morphologie trop artificialisée, les empêchant de jouer pleinement leur rôle naturel face aux aléas climatiques et d’accueillir une biodiversité riche. Depuis plus d’un siècle, de nombreux tronçons de cours d’eau ont ainsi été canalisés ou enterrés, ce qui fragilise à la fois l’équilibre écologique et la sécurité de la population lors de fortes précipitations.

Le plan «Rivières vivantes» de la Ville de Lausanne vise à inverser cette tendance, en restaurant les cours d’eau lausannois afin de recréer des milieux naturels aquatiques et terrestres variés, reconnecter des zones humides prioritaires et redonner aux rivières leur capacité naturelle de régulation hydraulique. En élargissant le lit des cours d’eau et en rétablissant leur espace de divagation, il devient possible de ralentir l’écoulement, de réduire l’érosion et de limiter les risques d’inondation en aval. 

Trois projets

Trois projets sont déjà prêts. Le ruisseau de Vennes sera revitalisé afin de diversifier les milieux naturels, stabiliser ses berges et améliorer un ouvrage hydraulique sous la route d’Oron. Le Riolet, situé à Rovéréaz, sera élargi avec la création d’une prairie inondable. Enfin, les sources de la Bressonne seront remises à ciel ouvert, ce qui renforcera la migration des amphibiens et améliorera la gestion des eaux de ruissellement dans le secteur particulièrement sensible de Sainte-Catherine. 

«Avec «Rivières vivantes», Lausanne se donne les moyens d’un avenir plus durable. Ce programme marque une étape importante: il s’agit de réconcilier la ville avec ses rivières, de mieux protéger sa population et de préparer l’avenir», déclare Pierre-Antoine Hildbrand, conseiller municipal en charge de l'eau. 

 

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