FILM - "Monsieur Aznavour" s’intéresse essentiellement aux jeunes années et à l’ascension de l’artiste, incarné avec brio par un Tahar Rahim habité.
Comment résumer soixante ans de carrière en deux heures, et surtout comment aborder l’incroyable richesse du parcours de Charles Aznavour, de l’humble fils d’immigrés arméniens à l’une des plus grande star francophone du monde, des cabarets québécois au Carnegie Hall, des petites salles de province à l’Olympia? Le risque était grand et le pari réussi, tant le film s’intéresse essentiellement aux jeunes années et à l’ascension de l’artiste, incarné avec brio par un Tahar Rahim habité.
Le duo Grand Corps Malade & Mehdi Idir livre une reconstitution soignée, riche en numéros musicaux, et pleine de l’énergie contagieuse du chanteur. Certes il y a un petit côté «concours de sosies» tant il y a de visages connus à l’écran, d’Edith Piaf à Johnny Halliday, en passant par Bécaud et même Sinatra! Mais en s’attardant longuement sur les racines d’Aznavour, et justement sur son déracinement, le film creuse un sillon authentique et particulièrement bouleversant.