VATICAN - Ce film embrasse, grâce aux différentes intrigues, les scandales et les problématiques sociétales et politiques qui agitent le catholicisme contemporain.
Le pape est mort. Il était vieux, malade, mais c’est tout de même inattendu. Les septante deux cardinaux se réunissent en urgence pour former le conclave : réunis dans un endroit secret et totalement coupés du monde, ils devront voter, voter et revoter jusqu’à ce que l’un d'eux ait réuni les septante deux voix nécessaires pour accéder à la papauté. Sur le papier, le pitch de ce huis clos religieux n’était pas un des plus sexys de l’année. Pourtant, le résultat est tout bonnement impeccable et “Conclave” s’avère sans aucun doute bien parti pour finir dans le top 10 des meilleurs films de l’année, en bonne place dans la course aux Oscars.
Le scénario, finement ciselé, rend ce conclave aussi haletant qu’un thriller, avec ses multiples rebondissements, ses coups fourrés et ses manipulations. Les cardinaux sont impitoyables entre eux, et le film embrasse, grâce aux différentes intrigues, les scandales et les problématiques sociétales et politiques qui agitent le catholicisme contemporain, jusqu’à un dénouement totalement inattendu et parfaitement magistral. Emballé dans une mise en scène élégante qui navigue entre la sobre puissance de la foi et l’opulente splendeur des fonctions vaticanes, ce huis clos chez les papables est captivant d’un bout à l’autre, porté par des acteurs formidables, Ralph Fiennes et Isabella Rossellini en tête.