PM+, ce programme qui aide à redonner confiance aux migrants

Rédigé par
Manuel de Lorentis
Vaud

INSERTION - Depuis deux ans, la Croix rouge vaudoise déploie sur le terrain un programme intitulé Problem Management Plus (PM+), développé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Son but? Aider les migrants à mieux gérer leurs émotions pour reprendre confiance. 

Basé sur l’accompagnement par des professionnels pairs-aidants dans la langue du bénéficiaire, ce dispositif inédit aide des personnes en situation de vulnérabilité à retrouver confiance, réduire leur stress et mieux s’intégrer dans la société suisse.

Le programme repose sur cinq séances de 90 minutes centrées sur quatre stratégies concrètes : apprendre à gérer son stress grâce à la respiration, résoudre les problèmes du quotidien, retrouver de la motivation et cultiver des ressources positives, tout en renforçant les liens sociaux pour sortir de l’isolement. « Pouvoir parler avec une personne qui parle la même langue et qui comprend mes difficultés m’a aidé à reprendre ma vie en main et à être plus positif », confie ainsi Mohammed un des bénéficiaires du programme.

Tremplin

« PM+, agit comme un véritable tremplin : en aidant les personnes migrantes à mieux gérer leurs émotions et à retrouver confiance, il leur permet d’envisager l’avenir avec plus de sérénité, explique la Croix-Rouge vaudoise dans un communiqué. Les accompagnateurs psychosociauxs de la Croix-Rouge, rencontrent et soutiennent les personnes migrantes dans leur parcours de vie et d’intégration dans notre canton ».

Selon les premières évaluations, les résultats de ce programme sont probants. Une étude qualitative réalisée en août 2025 porte sur une cohorte de 53 personnes ayant suivi le programme PM+ entre juillet et décembre 2024 montre que la grande majorité des participants ont poursuivi ou débuté une nouvelle activité après PM+. Beaucoup soulignent une meilleure gestion du stress, une confiance retrouvée et une plus grande ouverture aux autres.

« Depuis les techniques de respiration et de gestion des problèmes, j’ai pu trouver un stage et ensuite un apprentissage en hôtellerie », explique Amir. « Grâce aux stratégies, je me sens mieux intégrée », conclut Tamara.

 

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