Mobilité: les coûts, 
les habitudes et les accidents

Rédigé par
Gil Egger
Société

DÉPLACEMENTS • Chaque jour, la population suisse  a passé une heure vingt dans les transports. La majorité des déplacements concerne les loisirs.

Plongée au cœur des chiffres annuels de l’OFS (Office fédéral de la statistique). Sur une heure vingt de transport quotidien, les loisirs représentent 41,6 minutes, le travail 15,5, les achats 12,7 minutes, le reste étant réparti entre la formation et d’autres activités. Surpris? Rappelons qu’il s’agit de moyennes… et que cela ne concerne que les trajets en Suisse.
Le parc de véhicules à moteur affiche un total de 6,7 millions, dont 4,8 de voitures de tourisme. Les vélos électriques sont présents dans 20% des ménages (61% possèdent un vélo, mais est-il sur la route ou dans le garage?). Les voitures électriques sont près de 156’000, c’est faible par rapport aux 3,4 millions à essence et près de 1,3 million au diesel. Les hybrides, rechargeables ou pas sont au nombre de 364’000.
Le dernier compte 2021 des coûts révèle que l’infrastructure routière a totalisé 9 milliards de francs de dépenses, un peu sous la moyenne des dix ans précédents (9,2 milliards). En comparant les recettes du trafic motorisé aux coûts correspondants, le taux de couverture est de 110%. Les usagers des transports publics n’en couvrent que 35%, les entreprises de transport 9,7%, ce qui laisse une charge de 55% à l’Etat et aux collectivités…
La star: la voiture
En comptant en personnes-km, la voiture est en tête des moyens de transport avec 70% du total, suivie de très loin par les chemins de fer à 16% et les bus et trams à 3%, ces derniers dépassés par la marche (4%). Sans surprise, les déplacements sont les plus nombreux.
Accidents en baisse 
Les victimes des transports sont de moins en moins nombreuses. Le nombre de morts était de près de 1700 par an en 1970, il est passé à environ 250 en 2023, dont 236 pour la route, 10 pour le rail et 5 dans les airs. Les hommes et les femmes ne sont pas égaux: sur 10’000 habitants, on dénombre 11 hommes tués ou gravement blessés entre 18 et 24 ans contre 4,5 femmes, et les hommes sont toujours majoritaires entre 25 et 44 ans (5,9 contre 2,8 femmes), et à tous les autres âges. 
La Suisse figure en quatrième position avec 26 personnes tuées pour un million d’habitants, en forte baisse depuis 2020 (42). Le plus petit chiffre apparaît en Islande (21), devant la Norvège (22), la Suède (22). La France occupe la septième position avec 48 décès, les plus négatifs étant la Roumaine (81) et la Bulgarie (82), mais ces deux pays ont fortement progressé depuis 2010. Premières causes: la vitesse, l’alcool, la drogue et les médicaments.

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