
RÉSEAUX SOCIAUX • Fondée par Marie-Ange Brélaz-Buchs, l’épouse de l’ex-syndic de Lausanne, la page Facebook «J’aime Lausanne» cartonne avec plus de… 30’000 followers.
De ses propres termes, Marie-Ange Brélaz-Buchs a deux amours, puisqu’elle porte deux alliances, l’une pour Daniel bien sûr, l’autre pour Lausanne à laquelle elle se dit également «mariée», elle qui vient du canton de Fribourg. «J’ai grandi à Charmey, explique-t-elle. Mais Lausanne m’a tant offert par sa vie culturelle, sa beauté, ses parcs, ses magnifiques immeubles… Il fallait bien que je lui rende tout cela d’une manière ou d’une autre…»
Alors, en 2011, elle décide d’ouvrir une page Facebook consacrée à sa ville de cœur, très sobrement intitulée «J’aime Lausanne». Son contenu? Des photos d’archives de Lausanne, des photos et des vidéos contemporaines, des photos familiales, des anecdotes et des histoires du passé, le tout dans une atmosphère conviviale et très bon enfant.
Pas de politique…
«Connaissant le sérail, dès le début j’ai fixé une règle très claire: pas de politique sur cette page, rappelle-t-elle. Juste parler de notre ville et de sa région, ainsi que des événements culturels gratuits. Je voulais quelque chose sans prise de tête, loin de l’actualité qui est souvent très anxiogène».
Quinze ans après, le résultat dépasse toutes les espérances, puisque cette page compte désormais plus de 30’600 membres, un chiffre énorme si on le rapporte à la population de la ville et de son agglomération. «Au début, on a 100 personnes et d’un coup, cela devient ingérable avec plus de 30’000 personnes, c’est complètement dingue, je ne me serais jamais attendue à un tel succès!».
«Cela fait des années que je fais partie des followers de cette page, raconte une septuagénaire lausannoise. Elle fleure bon la vie d’antan, mais aussi un présent plus apaisé. J’ai l’impression d’y retrouver une ville qui n’existe plus dans la réalité d’aujourd’hui, et ça me fait du bien!»
«Je me suis inscrit pour suivre cette page avec l’idée de partager les photos de ma bibliothèque d’archives, c’était mieux que de les laisser dormir dans un disque dur, explique le photographe de presse Valdemar Verissimo, estampillé «Contributeur star» et qui travaille entre autres pour Lausanne Cités. Je reste bluffé par l’impact que je peux y avoir, il n’est pas rare que certaines de mes photos soient likées plus de 1400 fois. La force de frappe de cette page est tout simplement incroyable!»
Groupe fermé
Une force de frappe tellement conséquente que la Lausannoise d’adoption, jusqu’à une date très récente, consacrait plus de quatre heures par jour à la gestion et la modération de sa page, surtout afin d’y faire respecter les très strictes conditions de publication, avec pas moins de 10 paragraphes de règles et d’instructions, n’hésitant pas à en bannir tout contrevenant. Devant la lourdeur de la tâche, celle qui signe ses posts «la concierge du groupe» s’est résolue à transformer sa page en groupe privé, sur inscription. Depuis, elle n’y consacre plus qu’une heure trente par jour…