ÉPALINGES • Le manque de places de pose/dépose au terminus M2, aux Croisettes, suscite de vives critiques à l’encontre de la Municipalité. Le syndic Alain Monod annonce que de solutions sont à l’étude, tout en dénonçant aussi le comportement de certains automobilistes.
«Une aberration», «un manque cruel d’anticipation» ou encore «un raté inexcusable». Sur les réseaux sociaux comme dans les cafés ou les bistrots d’Epalinges à l’heure de l’apéro, les critiques fusent, souvent sévères, à l’encontre de la Municipalité.
A l’origine de celles-ci, la quasi-inexistence de places de pose/dépose disponibles au terminus du métro qui, aux heures de pointe, se transforme en véritable capharnaüm.
Un désagrément pour beaucoup
«Je dois régulièrement amener mon père aux Croisettes pour qu’il se rende aux CHUV», résume Julie*, Palinzarde de longue date. «Avant, ça se faisait dans une ambiance bon enfant, mais avec la mise en place de la nouvelle ligne de bus 44, la cohabitation entre bus, voitures et voyageurs est devenue infernale».
Des propos confirmés par Pierre* qui, en fin d’après-midi, vient régulièrement récupérer sa fille après un cours de musique qu’elle suit à Lausanne. «Il est devenu quasiment impossible de trouver où se garer momentanément, des interdictions de stationner ayant été mises en place à l’endroit où on pouvait brièvement le faire avant, faute de places ailleurs, celui-ci étant devenu le point d’arrêt de la ligne 44».
Une situation qui s’est complexifiée
Syndic d’Epalinges, Alain Monod se dit conscient de cet état de fait. «Lors de l’inauguration du M2, il y a 16 ans, il était difficile de prévoir les moyens utilisés par les usagers pour se rendre au terminus du métro alors que des lignes de bus y conduisaient déjà», rappelle-t-il. «De ce fait, seules trois places ont été aménagées, en montant la route de la Croix-Blanche, derrière la zone réservée aux taxis». Cependant, au fil des ans, la situation s’est complexifiée, notamment en raison du succès rencontré par le métro mais aussi, tout dernièrement, avec la mise en place de la nouvelle ligne 44 dont l’arrêt était souvent utilisé comme zone de pose/dépose. «L’espace en question n’a jamais été prévu pour servir à cela», tonne le syndic. «Pour que le 44 puisse accéder à son arrêt, cette zone doit donc rester libre». Il fustige ainsi le comportement parfois peu respectueux de certains automobilistes qui prennent cet endroit pour un parking.
Des solutions à l’étude
Mais il se veut rassurant aussi et annonce qu’une requalification de cette plateforme est en discussion. «A court terme, nous réfléchissons à une solution pour une zone élargie de pose/dépose, mais elle implique des terrains qui n’appartiennent pas à la Commune et il est donc prématuré de l’évoquer dans le détail». Une étude préliminaire est en cours de réalisation.
*prénom fictif, identité connue de la rédaction