Lausanne va éteindre la lumière dans 7 de ses parcs

Rédigé par
Mike Niriama
Lausanne

BIODIVERSITÉ- Dès le 6 octobre 2025, les Services industriels de Lausanne (SiL) éteindront complètement l’éclairage public de sept parcs lausannois, considérés comme peu traversés de nuit.

Dès lundi, et dans le cadre de la mise en œuvre de son la Ville éteindra complètement la lumière dans sept parcs dits «préservés» à savoir la colline de Montriond, le petit parc de Montétan, le parc Pré-des-Casernes, la promenade de la Gottettaz, l’accès au Signal de Sauvabelin et divers éclairages autour du lac de Sauvabelin et le parc de l’Elysée. 

Ces extinctions créeront des zones d’obscurité conformément aux objectifs du Plan d’action Biodiversité de la Ville. Comme pour les zones foraines, il s’agit d’un test sur un an, à l’issue duquel la population sera invitée à donner son avis. Les parcs dits « préservés » présentent de gros enjeux de biodiversité et peu d’activité humaine durant la nuit, c’est la raison pour laquelle l’éclairage peut y être supprimé sans risque pour la sécurité. 

Au Bois de Sauvabelin et en raison des établissements publics qui s’y trouvent, les éclairages pour les piétons à proximité immédiate de l’arrêt de bus (ligne 16) «Lac Sauvabelin» et de la Pinte du lac de Sauvabelin resteront allumés jusqu’à minuit et demi. Les luminaires autour du lac seront éteints. Côté sud, le chemin d’accès qui mène au Signal de Sauvabelin sera également éteint, tandis que l’accès au Chalet Suisse restera allumé.

Espèces perturbées 

«La protection de la biodiversité est, avec la protection du climat, un enjeu majeur de notre temps. De nombreuses espèces sont perturbées par les activités humaines et notamment par les éclairages nocturnes, qui les empêchent de se déplacer, se nourrir et se reproduire, à l’instar des chauves-souris, des crapauds, des vers luisants et des lucioles, souligne Xavier Company, conseiller municipal en charge des Services industriels de Lausanne. En luttant contre la pollution lumineuse, nous pouvons créer une trame noire propice à leurs déplacements dans la ville, tout en préservant la sécurité des activité humaines en ville avec un équilibre entre éclairage et extinctions.»

Les chauves-souris en ligne de mire

Afin de suivre les effets de ces extinctions de l’éclairage public sur les populations de chauves-souris, un mandat a été confié au Centre de coordination Ouest pour l’étude et la protection des chauves-souris du Canton de Vaud (CCO). Un monitoring de l’activité des chiroptères sera effectué dans différents parcs et dans les zones foraines. Un rapport intermédiaire en 2024 a confirmé l’importance de redonner sa place à la nuit dans les parcs, mais aussi de créer des connexions plus sombres entre ces derniers. Le suivi est prévu jusqu’en 2027.

En savoir plus