Lausanne élargit les horaires du local d’injection de la Riponne, avant de le fermer…

Rédigé par
Manuel de Lorentis
Lausanne

CRISE DU CRACK - Confrontée à la révolte des commerçants et du voisinage, la Municipalité décide de revoir sa stratégie. Un nouveau lieu fusionnant les deux locaux d'injection devra être trouvé.

Confrontée à la crise du crack et à son impact négatif sur la qualité de vie dans l’espace public, la Municipalité a annoncé de mesures concrètes : extension des horaires de l’Antenne de l’Espace de consommation sécurisé, mise en place de critères d’accès uniquement au profit des Vaudois, renforcement de l’équipe sociale de rue et des équipes sécuritaires dans l’espace public et dans la lutte contre le trafic de drogue. Une réflexion visant à regrouper les prestations socio-anitaires dans un lieu unique va être lancée.

« Comme à Zurich, Bâle ou Genève, les mesures mises en place sont nécessaires, mais ne suffisent pas face à la crise actuelle » explique Émilie Moeschler, conseillère municipale chargée des sports et de la cohésion sociale. «Notre priorité est de préserver la qualité de vie et la sécurité dans l’espace public tout en améliorant l’accompagnement des personnes consommatrices. Cela nécessite d’avoir une stratégie transversale et coordonnée, basée sur une vision partagée».

Un seul site

L’Antenne de l’ECS répond à un besoin réel avec en moyenne 200 consommations chaque jour (79 à l’ECS du Vallon). Ces derniers mois, l’équipe de travail social de rue a été étoffée (passant de 4 à 7 personnes cet automne), tout comme les agents d’accueil et de sécurité. La présence et l’action de la police ont été intensifiées ainsi que le nettoyage de l’espace public. Le Service de médecine des addictions du CHUV a complété ce dispositif avec, notamment, des permanences médicales hebdomadaires dans les ECS depuis juillet 2025.

Afin de renforcer le soutien et l’accompagnement des personnes consommatrices, la Municipalité souhaite étudier le regroupement des prestations socio-sanitaires sur un seul site : échange de matériel, repas, places de consommation, prestations d’hygiène, petits jobs, prestations et permanences infirmières et, à terme, hébergement de nuit. Pour des raisons de configuration des lieux, mais aussi en raison du réaménagement à venir de la place de la Riponne, l’emplacement actuel doit être considéré comme transitoire.

 

 

En savoir plus