
ESPACE PUBLIC • Pour exprimer son «ras-le-bol», l’association pour la protection des piétons lausannois appelle à manifester le samedi 27 septembre. Son président, le conseiller communal popiste Johan Pain dénonce des améliorations insuffisantes.
Lausanne Cités: Pourquoi votre association appelle-t-elle à manifester le samedi 27 septembre dans les rues de Lausanne?
Johan Pain: Nous voulons exprimer le ras-le-bol des piétons qui en ont assez. Le comportement de certains usagers en deux-roues reste très problématique et nombre de nos membres expliquent qu’ils ont désormais peur lorsqu’ils se déplacent. Et c’est vrai: quand on se balade en tant que piéton, on veut être zen, en particulier quand il s’agit de familles avec des enfants mais aussi les personnes âgées dont beaucoup ont des problèmes d’audition ou d’équilibre.
Vous avez déjà lancé plusieurs pétitions. Pourquoi aller plus loin encore?
Nous avons constaté une certaine amélioration des comportements sur le terrain, mais le problème demeure très profond. Normalement, le panneau bleu «zone piétonne» indique clairement que les deux-roues et les voitures ne doivent pas y circuler. Or ce n’est pas le cas.On a donc demandé à renforcer la signalétique et de rajouter dans certaines rues des panneaux, avec une interdiction explicite de circuler pour les vélos et les deux-roues. Là aussi il y a eu une amélioration, mais cela ne suffit pas.
Pour favoriser la cohabitation entre les différents modes de déplacement, la Ville vient de lancer une campagne de sensibilisation intitulée «Mollo»...
Cette campagne prévoit des signalisations sur le sol, et donc tout ce qui peut se faire pour sensibiliser encore plus les deux-roues et les cyclistes est bénéfique. Mais beaucoup de nos membres en ont assez et demandent que l’on passe à des sanctions car malheureusement certains usagers de deux-roues ne comprendront que ça.
Le 28 septembre, les Genevois vont voter sur une initiative en faveur des piétons. Envisagez-vous une démarche similaire?
Lancer une initiative, c’est lourd et cela implique beaucoup d’efforts, mais nous n’excluons pas que cela puisse être la prochaine étape.