Des protections menstruelles en libre accès à Lausanne

Rédigé par
Manuel de Lorentis
Société

TABOU - La Ville de Lausanne va mettre à disposition des protections menstruelles gratuites dans ses infrastructures sportives, ses bibliothèques, ses musées et établissements scolaires dès la 7P.  

« En mettant à disposition des protections menstruelles gratuites dans les bâtiments et infrastructures communales, nous souhaitons faciliter la vie des filles et des femmes » explique Émilie Moeschler, conseillère municipale en charge des sports et de la cohésion sociale. « Par exemple, avoir accès à ces protections sur site peut dépanner une sportive et lui permettre de s’entraîner » illustre-t-elle. Et de conclure : « Rendre visible et banal l’accès à ces protections, c’est aussi une manière de briser les tabous qui existent autour des règles ».

Distributeurs

Ainsi, dès ce mois de septembre, la Ville va installer des distributeurs dans les bibliothèques municipales et les principales installations sportives communales, telles que les piscines, le stade de Coubertin ou encore le centre sportif de Mauvernay. Le dispositif s’étendra dans un second temps à l’ensemble des installations et centres sportifs gérés par la Ville, mais aussi dans les musées communaux ainsi que dans les toilettes accessibles au public dans les bureaux de l’administration.

A l'école aussi

Cette mesure s’étend également à l’ensemble des bâtiments scolaires et parascolaires lausannois accueillant les élèves dès la 7P. « Les questions menstruelles ne doivent pas entraver l’accès à l’école. Au contraire, c’est un lieu où chaque personne concernée doit pouvoir trouver aide et conseil lorsqu’elle en a besoin » rappelle David Payot, conseiller municipal en charge de l’enfance, la jeunesse et des quartiers. Pour rappel, le projet pilote lancé par le Canton en 2021 dans 51 établissements scolaires vaudois indiquait que 63% des élèves menstruées ont utilisé les distributeurs installés dans les écoles principalement pour du dépannage et que 3% d’entre elles ont mentionné les utiliser pour des raisons financières. Enfin, 20% des élèves estimaient que la démarche a diminué le tabou lié aux règles dans leur établissement.

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