SPORT DE GLISSE • Pour la troisième année consécutive, la capitale vaudoise a été l’hôte d’une compétition internationale de longboard dancing et freestyle. Retour sur cette pratique émergente qui compte toujours plus d’adeptes.
Le longboard dancing, dernier arrivé des sports de glisse urbains, réunit toute l’année à Beaulieu des passionnés et des curieux. Les 5 et 6 octobre, à l’occasion du Loz Open Ride, ce sont même les planches à roulettes du monde entier de la discipline qui se sont invitées à la Halle 13. Chapeautée par l’association Boardu, cette compétition internationale revenait pour sa troisième édition. La preuve, s’il en fallait une, que ce sport connaît un engouement sans précédent dans la capitale vaudoise.
Un engouement qui s’explique en partie par la relative accessibilité de cette pratique sportive qui consiste à effectuer des pas de danse ou des figures acrobatiques sur une planche en mouvement. Cousine du skateboard, la longboard est cependant montée de roues plus épaisses et d’une planche plus large et plus longue, ce qui lui offre une grande stabilité. Elle invite ainsi aux virages amples, aux pas de côté et autres demi-tours. «Cette discipline native de la côte ouest des Etats-Unis a d’abord fait escale à Paris avant de s’implanter en Suisse, détaille Pauline Michaud, co-fondatrice de l’association LGC Switzerland. Elle rappelle les sensations du surf, mais sur la terre ferme!»
Une discipline bien implantée
La jeune femme relève qu’en Romandie deux associations, aux fonctionnements complémentaires, s’occupent de fédérer les adeptes de longboard dancing: Boardu et LGC Switzerland. Toutes deux sont natives de Lausanne et incarnent les embranchements suisses de mouvements internationaux. La première a à cœur de promouvoir et de professionnaliser ce sport, organisant notamment des rencontres hebdomadaires (dock sessions) et des compétitions. Le fer de lance de la seconde est, quant à lui, de rendre ce sport accessible, proposant des workshops d’initiation mixtes et non-mixtes. «L’idée étant de faire converger les foules des deux associations», ajoute Pauline Michaud.
Cette pratique sportive n’a pas eu de mal à trouver son public. «Cela fait deux ans que l’on a créé l’association et, depuis, elle ne fait que grandir», sourit la co-fondatrice. «Notamment parce que la scène suisse de pratiques voisines, comme le skateboard ou le downhill, était déjà bien active». De plus, l’inauguration des halles sportives de Beaulieu en 2022 a offert un point de chute à ces deux groupements associatifs, et à d’autres encore. Haut lieu des sports à roulettes, la Halle 13 est cogérée par un collectif de six associations qui proposent notamment du roller derby, du longboard, du skateboard, du roller inline ou encore du roller skate. Pour les amateurs de glisse, ce n’est pas le choix qui manque.
Expression de soi
«Le longboard dancing un sport très créatif, qui peut se pratiquer avec ou sans musique, précise Pauline Pannatier, une habituée des dock sessions. On peut s’essayer à des pas qui touchent à l’émotionnel, pour la dimension dancing, comme à une pratique plus physique lorsqu’on se rapproche de la dimension freestyle. Ça laisse beaucoup de place à l’expression de soi!». Les deux associations de longboard dancing comptent aujourd’hui des adeptes parmi tous les cantons francophones et partagent le paysage suisse de dancing avec des communautés genevoises et zurichoises qui essaient de placer l’inclusion et la bienveillance au cœur de leurs démarches.
De quoi permettre à ce sport de glisse de faire bouger Lausanne encore très longtemps...