ANIMATION - Raconté par Jean-Louis Trintignant en voix off, ce dessin animé particulièrement touchant met en lumière la bonté des Justes à travers une histoire universelle.
Avec son premier long métrage d’animation, Michel Hazanavicius quitte le pastiche et la comédie pour adapter le bouleversant conte de Jean Claude Grumberg, qui a déjà eu droit à plusieurs versions sur les planches. Raconté par Jean-Louis Trintignant en voix off (ce sera son dernier rôle), ce dessin animé particulièrement touchant met en lumière la bonté des Justes à travers une histoire universelle qui épouse donc la forme traditionnelle du conte pour mieux aborder l’une des pires horreurs de l’histoire de l’Humanité: la Shoah.
Coeur serré
La ligne est claire, le dessin naturaliste, et les émotions à fleur de peau. La musique d’Alexandre Desplat nous saisit au cœur, tandis que l’évocation des horreurs des camps de concentration se fait à travers des tableaux de visages meurtris qui rappellent Edvard Munch. Malgré le sujet difficile, Michel Hazanavicius s’éloigne du pathos pour nous emmener vers la lumière, celle de l’espoir, celle du choix, celle de la lutte, celle du refus de renier son humanité. Le cinéaste livre un dessin animé sublime, bouleversant et inspirant, devoir de mémoire qui s’adresse aux adultes comme aux enfants, et dont on ressort le cœur serré mais rempli d’espoir: tant qu’il restera un peu de bonté dans ce monde, tout n’est pas perdu.
