Qui n’a pas connu un jour le trac avant un examen, la montée d’angoisse ou la peur de la page blanche? Il y a une dizaine d’années encore, les élèves devaient se contenter de quelques conseils dispensés par des proches ou leurs enseignants. Aujourd’hui, une quantité d’approches émergent, émanant tant de coachs privés que d’organismes de formation.
Techniques de respiration
«En général, quand je suis sollicité pour du coaching pré-examens, la demande est toujours la même, à savoir comment gérer son stress pendant les épreuves», explique Gianluca Annoni, coach et préparateur mental. Lors de ses séances, il utilise la méthode mindfullness ou méditation en pleine conscience qui consiste à calmer son mental en se concentrant sur la respiration abdominale. «Le but est de répéter l’exercice pour arriver à le reproduire de façon quasi automatique le jour J», précise le coach.
«Il existe de nombreuses méthodes pour travailler le mental, la plus classique étant de se représenter, dans son esprit, en images, sensations et émotions, la situation telle qu’on désire la vivre», indique Denis Inkei, fondateur du Mindcenter qui propose une formation opportunément intitulée Réussir ses examens, spécifiquement destinée aux jeunes.
De son côté, Gianluca Annoni utilise la PNL – programmation neuro linguistique – faisant appel à des moments positifs forts que l’on a vécus, grâce à l’exercice de l’ancrage. L’objectif est de reproduire l’état d’esprit nécessaire à la réussite. Dans les deux cas, cette technique permet de travailler la confiance, diminuer l’anxiété et augmenter la concentration.
Parmi les autres pratiques également disponibles et auxquelles bien des adolescents ou jeunes adultes ont recours: l’hypnothérapie, l’autohypnose, la sophrologie ou encore la cohérence cardiaque.
La demande augmente
«Il a été identifié́ que le stress des étudiants est en forte augmentation ces dernières années», fait remarquer Denis Inkei, qui a formé de nombreux jeunes à la demande de leurs parents, et organisé des formations spécifiquement destinées aux étudiants. De son côté, le Département de l’instruction publique (DIP) constate: «Au sujet du coaching scolaire, nous n’avons pas de données à disposition sur le nombre d’élèves qui sont pris en charge. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il s’étend dans le contexte scolaire comme il s’est développé́ dans le monde professionnel, le secteur sportif, ou même dans la sphère privée.»