Moins de CO2, plus de bonne humeur: 10 astuces pour une rentrée plus verte

Rédigé par
Thomas Lécuyer
Lausanne

ÉCOLOGIE • Vous passez l’été à griller des saucisses… et votre bilan carbone en voyageant? Pas de panique.  Lausanne Cités est là pour vous aider à préparer une rentrée plus verte, à coups de bons gestes, de prises de conscience et d’un peu d’huile de coude (bio, évidemment). Voici dix astuces écolos, joyeuses et sans culpabilité (ou presque).

1. Se déplacer sans polluer
La voiture, c’est sympa… sauf quand vous passez 40 minutes à chercher une place en centre-ville. Cette année, on sort le vélo, la trottinette ou la carte de transports publics. Et pour les plus motivés: vos jambes. Bonus? Une meilleure santé cardio-vasculaire et des mollets en acier. Et plus d’excuses! Entre PubliBike (plus de 30 stations entre Lausanne, Morges et le campus UNIL/EPFL), les subventions de la Ville pour l’achat de vélos électriques, et le développement continu du réseau TL (bus électriques ou au gaz, M2), tout est prévu pour une mobilité plus verte. Le revers de la médaille: les parkings à vélo risquent d’être bientôt saturés. Quant aux vélos cargos, ces espèces de SUV à deux roues, on ne sait jamais où les garer!

2. Isoler son foyer
L’hiver arrive, Game of Thrones-style. Ignorez le vieux grincheux qui dit avec l’arrivée des frimas de l’automne que «vous voyez bien, le réchauffement climatique n’existe pas». La déperdition d’énergie pour le chauffage des logements est une cause de pollution majeure. Une maison bien isolée, c’est du CO₂ en moins et des économies en plus. Votre banquier vous dira merci. Les SiL (Services industriels de Lausanne) proposent des expertises, des bilans, des aides. Mettez la pression sur votre propriétaire si vous êtes locataire. Investissez dans des rideaux épais, et faites plus souvent l’amour pour réchauffer l’atmosphère. La perte d’énergie pour le chauffage des bureaux et zones professionnelles est aussi une catastrophe pour nos bilans carbone. 

3. Du vert dans nos assiettes
Pas besoin de devenir vegan du jour au lendemain, mais essayez de diminuer la viande (rappel pour les petits malins comme moi qui essayent de feinter: la charcuterie, c’est AUSSI de la viande!) et d’améliorer le contenu de vos assiettes, sans pour autant passer en mode ascète. Commencez par suivre la pyramide alimentaire suisse (disponible sur le site de la Confédération): en plus de faire plaisir à votre médecin, vous ferez fondre environ 1 tonne de CO₂ par an. Pas mal, non? Si vous décidez de passer à l’étape supérieure et dites adieu à la viande, c’est le jackpot écologique avec 700 kilos de CO₂ en moins chaque année. Pas prêt pour le tout tofu? Même en sacrifiant seulement un steak de bœuf par semaine, vous économisez 350 kilos de CO₂. Autre astuce: arrêtez de nourrir la poubelle. En divisant par deux vos déchets alimentaires, c’est 230 kilos de CO₂ de moins par an rejetés dans la nature. Misez aussi sur le local et les produits de saison: faites un tour au marché le mercredi ou le samedi, c’est bon pour la planète et votre sociabilité. 

4. Shopper moins, mais mieux
Il y a bien pire que le steak uruguayen, le saumon norvégien bourré d’antibios ou l’avocat du Chili: il y a la fringue chinoise. Pire encore: le dernier gadget vu sur TikTok, qui vous appelle irrésistiblement! Résistez. Achetez utile, durable, en seconde main. Votre placard n’aura jamais été aussi stylé – ni aussi responsable. Bannissez la fast fashion qui a non seulement un impact sur votre bon goût, mais aussi sur l’environnement. Achetez moins, mais mieux, une seule jolie tenue de marque plutôt que trois pas chères. Adoptez le thrift shop si cher au chanteur américain Macklemore: Armée du Salut, Galetas, Friperies, Seconde Main, Emmaüs: la fripe, c’est chic!

5. Partir en vacances plus près 
Pas besoin de traverser la planète pour se dépayser: la Suisse regorge de paysages incroyables, de lacs turquoise, de forêts majestueuses et de villages pittoresques. Optez pour des vacances locales ou régionales: vous réduirez drastiquement votre empreinte carbone en avion ou en voiture, tout en soutenant l’économie du coin. Bonus: moins de stress, pas de décalage horaire, et souvent des souvenirs tout aussi inoubliables. Essayez aussi le slow tourisme: prenez le temps d’explorer à pied ou à vélo, et savourez le voyage autant que la destination.

6. Cultiver notre conscience sans faire la morale
Lisez, écoutez, discutez. Pas besoin de devenir expert en rapport du GIEC ou d’être capable de réciter par le menu le programme de la COP 27, mais comprendre les enjeux, c’est déjà agir, avoir une vision éclairée de la situation, et en prendre conscience. Vous changez petit à petit de comportement, et la magie de l’économie de marché, c’est qu’au final, encore plus que le citoyen, c’est le consommateur qui peut agir. Pour dire les choses simplement, avec des mots que tout le monde comprend: «si on arrête d’acheter de la merde, on arrêtera de nous vendre de la merde.» Et puis, vous aurez de quoi briller à l’apéro: «Tu savais que la fast fashion émet plus de CO₂ que les vols internationaux?» Bam.

7. La propreté, c’est du solide!
Les produits d’entretien qui sentent «l’été bleu azur» sont parfois aussi toxiques qu’un épisode de télé-réalité. On passe au vinaigre blanc, au savon noir, aux lessives en vrac, au savon de Marseille, en mode «Plus Belle la Vie»! Ces produits «à l’ancienne» sont tout aussi efficaces si ce n’est plus que tout le marketing de la propreté. Et en plus c’est moins cher!  Appliquez cette règle domestique à votre salle de bains: essayez le vrai savon pour le corps au lieu des gels douche en flacon, idem pour les shampoings et dentifrices: les produits écolos, c’est du solide! Des dizaines de déchets plastiques en moins, une peau moins sèche, et des économies! Et si vous croyez vraiment qu’il y a des extraits de pétale de rose du Sahara ou de l’huile de pépin de pingouin arctique dans votre gel douche Chouchouaya, désolé de vous le dire, mais vous êtes une victime de la pub! 

8. Le plastique c’est pas fantastique!
Gourdes, tote bags, boîtes en inox: sortez couverts (et contenants) réutilisables! Les pailles jetables, c’est dépassé, et même McDo s’y est mis. Alors si eux peuvent le faire, on peut tous s’y mettre. Vive les bons vieux Tupperware que Tante Simone vendait lors de ces réunions «entre dames» (même si maintenant ils ont été remplacés par des sex toys). Pour paraphraser l’évangile, que la paille en plastique de ton voisin ne t’empêche pas de voir la poutre en plastique qu’il y a chez toi! Pour prendre conscience du Cervin de plastique qu’on accumule chaque année, faites cet exercice simple de rentrée: mettez de côté TOUT le plastique que vous jetez en une semaine. Vous obtiendrez un joli monticule, que vous pouvez multiplier par 52! On n’est pas sûr que la foi puisse déplacer des montagnes, mais on est certain que plus de gestes écolos au quotidien peuvent réduire celles de plastique. Et puis pensez à recycler: les points de collecte  sont gratuits et répartis dans chaque quartier, y compris dans la plupart des supermarchés. Cela marche aussi pour les textiles, l’alu, les piles, les huiles usagées, et les ex-encombrants.

9. Ce qui est bon la planète l’est aussi pour nous 
À la lecture de ces  lignes, ça saute aux yeux! Marcher plus, manger mieux, acheter moins… quand on fait des gestes qui font du bien à la planète, on se fait aussi du bien! C’est bon pour le moral, ça fait rire les oiseaux et chanter les abeilles (merci la Compagnie Créole), c’est aussi bon pour notre santé mentale, physique et financière. 

10. Être positif 
Ne faites pas partie de ceux qui disent «c’est déjà trop tard». La planète ne vous demande pas d’être parfait. Rien de meilleur qu’un bon burger, un peu de shopping ou une escapade pour changer d’air. Mais juste un peu moins, et un peu mieux. Lâchons la pression sur la planète bleue. Car comme disait à peu près la philosophe intergalactique Katy Perry, qui a largué autant de CO2 en 11 minutes que ce qu’elle aurait dû émettre en huit ans: «Aller dans l’espace c’est super, ça permet de voir que c’est joli, la Terre». Alors, prêts à passer à l’action?

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