Lausanne et son Musée olympique, une si vieille histoire

Rédigé par
Ulrich Doepper, Pierre Thomas et Michel Zendali
Lausanne

INSTITUTION • En 1993, le célèbre musée dédié à l’histoire du mouvement olympique gagna 3000 mètres carrés d’expositions permanentes en s’installant au quai d’Ouchy.

L’activité olympique nécessitait un minimum de propagande, ne fût-ce que pour la promotion du baron de Coubertin lui-même. Un premier musée olympique fût installé à Mon-Repos en 1923, puis déplacé, en 1983, sur un espace de 220 mètres carrés au 18 avenue Ruchonnet, avec notamment une reconstitution du bureau du baron et l’exposition de son matériel d’escrime. 
Le siège du Comité avait quant à lui trouvé ses locaux à Vidy en 1968. Mais le président de l’époque, José Antonio Samaranch, en voulait plus: en 1993 se produisit un véritable saut quantitatif et qualitatif, puisque le musée gagna 3000 mètres carrés d’expositions permanentes en s’installant au quai d’Ouchy (architectes Ramirez et Cahen). Il reçut d’ailleurs le Prix du musée européen de l’année en 1995.
Le musée d’une idée
The Olympic Museum s’appelle dorénavant simplement TOM. C’est également un centre de congrès qui propose un auditorium de 180 places assises et plusieurs salles de conférence pouvant accueillir des réceptions de 700 personnes ou des repas de 300 couverts.
Le musée ne se voit pas comme celui d’une collection. Son site précise: «C’est celui d’une idée: l’Olympisme. En effet, TOM a vocation à faire découvrir le Mouvement olympique, témoigner de sa contribution primordiale dans la société et transmettre les valeurs olympiques au-delà de la célébration des Jeux et des compétitions». Et ça marche: le musée est le deuxième du pays en termes d’affluence (320’000 visiteurs en 2019), après le musée des Transports de Lucerne. 
En outre, 60% de la clientèle provient de l’étranger, principalement de France, de Chine et des Etats-Unis. Les amateurs visitent trois étages d’exposition permanente, une exposition temporaire, un centre d’études olympiques à la villa du Centenaire, un parc constellé de 43 (c’est beaucoup trop, mais divertissant) œuvres d’art: Mural Olímpico d’Antoni Tàpies, Les Footballeurs de Niki de Saint Phalle ou notre préférée, Pluie de Jean-Michel Folon. 

Le texte de cette rubrique est tiré du livre «111 lieux à Lausanne à ne pas manquer»,  de Martine Dutruit (photos), Ulrich Doepper, Pierre Thomas et Michel Zendali (textes), éditions emons: www.111lieux.com
Disponible en librairie. 

 

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