
ÉVASION - L’île de Beauté vous embarque pour une croisière mémorable. Chaque panorama émerveille, et l’air vivifiant donne envie de prolonger à l’infini cette parenthèse enchantée.
Au départ de Nice, le périple emmène les passagers à la découverte de ce petit paradis méditerranéen. Ses perspectives atypiques – mentionnons seulement et en préambule les calanques, pour ménager un brin de suspense – créent instantanément l’illusion d’être arrivés au bout du monde, alors que la Corse est relativement proche de la Suisse. Et, à ce stade, nous n’avons pas encore mentionné sa riche histoire et sa culture au diapason.
Première escale: Ajaccio, berceau de Napoléon Bonaparte. La cité impériale révèle ses monuments emblématiques, à commencer par la place qui lui rend hommage et la maison où vécut le grand homme.
Au large du golfe de Porto, classé à l’Unesco, une courte halte est prévue dans la réserve naturelle de Scandola, célèbre pour ses pentes abruptes et eaux azurées. La localité immerge par ailleurs le voyageur de passage dans les effluves locaux grâce à une visite de la Maison des Senteurs à Ocana.
Les calanques de Piana
Plus avant, un bijou, le pluriel s’impose même, se dessine: j’ai nommé les calanques de Piana, qui s’élèvent telles des sentinelles silencieuses, et où la terre rouge s’embrase au coucher du soleil. Les randonneurs y trouvent un site de rêve.
Quant à la sudiste Bonifacio, elle séduit par ses rues pavées et intrigue, voire inquiète, avec ses maisons perchées 60 mètres au-dessus de la mer, comme suspendues entre ciel et flots. La partie ancienne vaut clairement quelques pas supplémentaires; idem pour les fortifications génoises et les escaliers creusés à même la roche.
Porto-Vecchio et Palombaggia
Porto-Vecchio, dont la production de sel constitue un savoir-faire ancestral (visible à la saline de Figari), arbore un charmant port de plaisance où il fait bon flâner, par exemple en fin de journée. Auparavant, précisément l’après-midi, direction la plage de Palombaggia, assurément l’une des plus belles, qui incite à piquer une tête ou s’adonner à toute autre activité nautique. Il y a l’embarras du choix.
La croisière touche à sa fin à Bastia, au caractère indomptable, tandis que le Cap Corse, à un jet de pierre, se déploie en havre de paix. Ses forêts luxuriantes, ses montagnes majestueuses et ses criques discrètes composent un décor idyllique, où chaque paysage invite à s’abandonner à la douceur de la tranquillité.