COMÉDIE - Franck Dubosc pose ses caméras dans les environs de Morbier pour sa troisième réalisation, une comédie noire qui lorgne volontiers du côté du cinéma des Frères Coen avec son atmosphère glaciale et ses cadavres qui s’entassent.
Le Jura est décidément à la mode. Après l’excellent premier film de Louise Courvoisier, “Vingt Dieux”, qui nous offrait une plongée rafraîchissante et réaliste auprès de la jeunesse jurassienne et des secrets de fabrication du comté, c’est au tour de Franck Dubosc de poser ses caméras dans les environs de Morbier pour sa troisième réalisation, une comédie noire qui lorgne volontiers du côté du cinéma des Frères Coen avec son atmosphère glaciale, ses cadavres qui s’entassent, ses policiers bras cassés et ses personnages hauts en couleur.
A commencer par le couple incarné par l'acteur et Laure Calamy, producteurs de sapins usés par la vie, les difficultés financières et le quotidien. Quand Michel, pour éviter un ours sur la route, heurte une voiture et tue les deux occupants, tout bascule : il trouve dans le coffre deux millions en billets usagés. Que faire avec autant d’argent ? Le garder, et puis se taire ! Mais seulement voilà : le couple se retrouve bientôt pris en tenaille entre la police municipale qui va vite les soupçonner (merveilleux Benoît Poelvoorde en policier débonnaire) et les propriétaires du cash qui sont prêts à tout pour récupérer les millions.
Dubosc nous surprend là où on ne l’attendait pas, en rajoutant une vraie couche de cinéma de genre à sa comédie sociale pleine de tendresse. En l’espace de trois films seulement, l’ex-comique devenu comédien confirme qu’il est aussi devenu cinéaste.