
CINÉMA • À seulement 19 ans, le réalisateur Mathyan Pahud et l’acteur lausannois Mathys Slama ne manquent pas d’ambitions. Le premier a réalisé le court-métrage «Freedom», sorti en juin dernier, dans lequel le second tient le rôle principal. Rencontre.
Un adolescent suisse se voit prescrire des médicaments pour soigner son anxiété. Mais mystérieusement, il se met à souffrir de visions et de rêves effrayants.
C’est le synopsis du court-métrage «Freedom» (2025, 33 minutes) sorti en juin dernier. Le Lausannois Mathys Slama y tient le premier rôle, celui de Samuel, dans cette fiction entièrement helvétique et menée par un casting majoritairement âgé de 18 à 25 ans.
Des projets plein la tête
Tout juste sorti du gymnase, le jeune acteur de 19 ans enchaîne les projets entre cinéma, théâtre et impro depuis deux ans. Sur Instagram, il publie des vidéos amusantes au sujet de la vie quotidienne, entre quelques prises particulièrement acrobatiques, puisque Mathys exerce également le parkour depuis huit ans.
Pratiquant le théâtre depuis quatre ans, Mathys a également eu l’occasion, à six reprises cette année, de jouer ses sketches sur les planches de comedys clubs. À côté de ses ambitions cinématographiques pour lesquelles il envisage de viser des castings en France, son deuxième objectif est de monter et jouer son propre spectacle de stand-up d’ici 2026.
Des défis enrichissants
Mathys et Mathyan se sont rencontrés il y a un peu plus de deux ans sur le tournage d’«Upsilone» (2023, 13 minutes), premier court-métrage de Mathyan. «Avec des amis, on s’était lancés corps et âme dans ce projet, j’avais 16 ans quand j’ai commencé à l’écrire, et on n’avait pas les codes». Pour «Freedom» en revanche, Mathyan s’est davantage entouré de professionnels, même si le jeune diplômé médiamaticien a tenu à peu près toutes les fonctions dans la réalisation de ce court-métrage; co-scénariste, réalisateur, caméraman, monteur, producteur, responsable de casting. «Toutes ces casquettes, c’est enrichissant, surtout au début.»
Le film a été entièrement tourné dans la ville d’Yverdon-les-Bains sur une période d’environ une année et demie. Une durée qui s’est apparentée à un défi sur plusieurs plans, notamment capillaire, rapporte Mathyan en riant. «Cela paraît anecdotique, mais les cheveux ou la barbe qui poussent sont un défi à gérer à l’écran.»
Le côté sombre
Passionné d’audiovisuel depuis son enfance, ce jeune Yverdonnois, du haut de ses 19 ans, a déjà développé une solide expérience dans ce milieu. «J’ai toujours aimé écrire des petites histoires pour ensuite les transformer en vidéos et y faire jouer les personnages.» À 16 ans, avec l’un de ses amis d’enfance, Mathyan créait déjà son entreprise; Avalone Production. Baigné dans la culture cinématographique française et américaine par l’intermédiaire de sa mère, Mathyan est devenu épris de films d’action «blockbusters». «À force d’en regarder, j’ai réalisé que le cinéma américain aimait traiter de thématiques graves en lien avec leur histoire. C’est comme cela que m’est venue l’idée de «Freedom»; je me suis demandé quel pouvait être l’un des côtés «sombres» de la Suisse, et j’ai pensé en premier lieu au domaine pharmaceutique.» «Freedom» a été projeté au cinéma City Club de Pully le 2 juin dernier. Il est disponible en libre accès sur la chaîne YouTube d’Avalone Production.