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Un jeu pour sensibiliser les jeunes au complotisme et à la radicalisation

Rédigé par
Virginie Gardini
Lausanne

Débusquer un discours trompeur d’une vidéo Tik Tok ou vérifier si la CIA a bien produit une drogue ultra-puissante à base de sang d’enfants? Ce sont là les bases de scénarios d’un jeu créé par la Ville de Lausanne avec des jeunes Lausannois ainsi qu’avec le ColLaboratoire de l’Université de Lausanne. «Grâce à ce jeu, nous souhaitons donner aux jeunes les outils pour traquer les fausses informations ou les théories complotistes qui circulent sur le web, sur les réseaux sociaux ou dans leur entourage» explique Émilie Moeschler, conseillère municipale en charge des sports et de la cohésion sociale. «Dans un contexte qui peut engendrer le repli sur soi, il s’agit de favoriser la discussion autour de ces thématiques, de développer l’esprit critique et de renforcer la cohésion sociale».

Scénarios testés

Intitulé «Embrouille-moi si tu peux», ce jeu de plateau, qui possède une déclinaison numérique, se destine aux jeunes entre 12 et 20 ans. Participatif et collaboratif, il se joue en groupe autour d’un ou d’une animatrice. Il propose au total trois scénarios différents qui favorisent les échanges durant et après la partie. Au choix, les joueuses et joueurs doivent traquer les fausses informations ou camper le rôle d’un PDG sur le point de lancer une nouvelle ligne de vêtements potentiellement vue comme de l’appropriation culturelle. Les scénarios ont été testés avec des jeunes fréquentant la Permanence Jeunes Borde, la maison de quartier des Faverges et le Conseil des Jeunes de Lausanne. 

Version digitale

«Les questions abordées dans le jeu se posent chaque jour au personnel de l'animation socioculturelle dans leur travail avec les jeunes » précise David Payot, conseiller municipal en charge de l’enfance, de la jeunesse et des quartiers. Le jeu fait désormais partie des outils disponibles au sein des maisons de quartiers pour travailler sur la prévention de la radicalisation et le développement de l’esprit critique. Il sera également disponible, dans sa version digitale, pour toute institution publique ou privée œuvrant auprès de jeunes.

 

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