Le renouveau des édicules lausannois

Rédigé par
Ulrich Doepper, Pierre Thomas et Michel Zendali
Lausanne

MÉTAMORPHOSES - Abribus, lieux d’aisance, dépôts de voirie... Lausanne recense 29 édicules répartis sur tout son territoire. La plupart sont aujourd’hui reconvertis.

 Ils ont eu tous les usages possibles: abribus, dépôts de voirie, kiosques ou encore lieux d’aisance – aussi appelés «chalets de nécessité» par Marcel Proust. Lausanne recense 29 édicules répartis sur tout son territoire. Ces petites constructions à usage profane, propriété de la ville, ont fait l’objet d’un vaste plan de réhabilitation et d’une mise au concours. Résultat: la plupart sont aujourd’hui reconvertis en gelaterias, en petits restaurants, en galeries d’art éphémères ou en kiosques à journaux, c’est selon. 
Café Perché 
Notre préférence va au Café Perché, situé au-dessus du palais de Beaulieu. Cette ancienne dépendance du château éponyme est plantée au milieu d’un réjouissant parc de jeux pour enfants. L’association qui le gère sert à midi de très jolis plats, et l’endroit offre, depuis sa terrasse, un magnifique panorama sur la ville et le lac.
Le plus beau de ces édicules est au cœur de la ville, sur la place Saint-François. Datant de 1896, il s’agissait à l’origine d’un chalet de bois au style suisse, très en vogue à l’époque. Totalement transformé en 1911, puis dans les années 80, il a failli disparaître, fut entièrement démonté et enfin déplacé d’une dizaine de mètres vers le nord-est. Il est passé par tous les usages possibles au gré des époques: guichet pour la compagnie de transports, refuge pour SDF, bureau des objets trouvés… Malgré ces changements de fonction, il est toujours resté le lieu de rendez-vous  
des amoureux… Aujourd’hui, le petit bâtiment a été transformé en café, surnommé le «Saint’f,» et a belle allure sous son dôme de cuivre et sa marquise. On y sert des viennoiseries et une petite restauration avec vue sur la place la plus passante – et la plus bruyante – de la ville.
Café Romand
Pour retrouver un peu de calme, on peut se réfugier au Café Romand qui se trouve aussi sur la place, fréquenté par les avocats et autrefois par l’écrivain Jacques Chessex (1934-2009), unique auteur suisse ayant obtenu le prix Goncourt, en 1973, pour L’Ogre. 
 

En savoir plus