
URBANISME • La commune de Crissier a clos la démarche participative «En Chise en dialogue», et pourra concrétiser le Plan d’Affectation du futur quartier. Cinq points en sont ressortis, mettant en évidence les volontés de la population.
Mobilité, espaces publics, services de proximité, architecture de qualité et vie sociale renforcée: voilà les cinq enjeux prioritaires pour la population de Crissier concernant le futur quartier «En Chise». Au terme d’une démarche participative qui a réuni une cinquantaine de citoyens et 29 conseillers communaux, la ville a présenté les résultats des dialogues.
Parmi les participants, de nombreux opposants au projet initial. «J’ai été surpris de l’ouverture des gens, note le syndic Laurent Bovay. Ils ont pu s’exprimer et ont compris le cadre légal dans lequel le quartier va être construit. Les propositions étaient plus fondées et plus réalistes qu’auparavant.» C’est que le projet vient de loin: déjà en 2016, un bureau d’architectes gagnait le concours lancé par la commune, mais le nombre élevé d’oppositions avait poussé la commune à organiser un référendum spontané en 2023. La population se positionne contre le projet.
Projet de longue haleine
Deux ans après, ce qui occupe majoritairement les participants à la démarche, c’est la mobilité. L’importance, par exemple, de relier tous les nouveaux quartiers avec le quartier d’habitation à l’est, est soulevée. Une passerelle piétonne et cyclable pourrait être imaginée. Vient ensuite l’architecture de qualité, sans grandes barres monolithiques et avec le moins de béton possible. Ont aussi été abordés les espaces publics tels que parcs et aires de jeux, et la qualité de la vie sociale.
Pour une première expérience de démarche participative dans la commune, il y a tout de même un point noir selon Laurent Bovay. «Je suis un peu déçu par la participation, à la démarche et aux séances d’informations. Les gens ne se pressent pas au portillon pour ces démarches participatives, et quand on n’en fait pas, ça nous est reproché.»
Mise à l’enquête prévue en 2026
Si elle garde certains regrets quant au temps écoulé depuis 2016, la commune peut désormais aller de l’avant dans la réalisation de ce plan d’affectation, en intégrant un maximum des demandes de la population. Il devrait être soumis à l’enquête publique en 2026.