
PÉNURIE - Face à la situation tendue sur le marché du logement, le Département des finances, du territoire et du sport a identifié les pistes devant permettre à l’Etat de contribuer à inverser cette tendance.
« Nous faisons face à un double problème. Quantitatif d’abord, avec une production annuelle de logements insuffisante et, ensuite, qualitative avec un manque d’offre adaptée aux besoins de la population. Par ailleurs, nous avons constaté, lors de la Table ronde fédérale, que Vaud avait plusieurs outils déjà à sa disposition dans ses lois pour améliorer la situation, mais que ceux-ci étaient peu utilisés. Nous avons alors lancé plusieurs démarches, y compris participatives, pour bien identifier les freins à la construction et comment contribuer à les lever », précise la conseillère d'Etat Christelle Luisier Brodard, en charge du Département des finances, du territoire et du sport.
Axes de travail
Plusieurs axes de travail et de réflexion ont ainsi été définis dans la perspective d’une révision de la LATC prévu pour la fin de l’année : simplifier les procédures pour accélérer la production de logements, mobiliser le foncier disponible et la flexibilisation du cadre réglementaire, pour encourager une densification ciblée améliorer l’accessibilité à tous les types de logements, pour répondre aux besoins multiples de la population, notamment en matière de logement d’utilité publique.
Pénurie manifeste
Pour rappel, la pénurie de logements dans le canton prend des dimensions toujours plus importantes. L’an dernier, le taux de vacance s’est établi à 0,96%, alors que le taux d’équilibre se situe à 1,5%. Sur les 10 districts vaudois, 8 manquent de logements vacants. Avec des taux de vacance arrêtés l’an dernier à respectivement 1,67% et 1,55%, seuls les districts d’Aigle et de la Broye-Vully échappent à la pénurie, mais leur condition se péjorent. En 2022, le district d’Aigle affichait encore un taux de 2.4% et celui de la Broye-Vully un taux de 2,5%.