Le Québec au fil du Saint-Laurent

Entre nature sauvage et gratte-ciel, une croisière sur le Saint-Laurent, le plus grand fleuve d’Amérique du Nord, promet des contrastes saissisants. Avec, pour débuter, un clin d’œil appuyé à la Belle Province et sa capitale, Québec.

  • Le château Frontenac, symbole incontournable de la capitale du Québec. ISTOCK

    Le château Frontenac, symbole incontournable de la capitale du Québec. ISTOCK

Dès qu’on débarque à Québec, on se sent instantanément à l’aise. Pour au moins trois raisons. La première, on parle français. Certes avec un accent et des tournures de phrases pour le moins illustratives et pas toujours évidents à décoder du premier coup, mais c’est une question d’habitude. Ensuite, l’accueil chaleureux des habitants, qui n’est pas une légende et nullement feint. Finalement, l’architecture de la capitale politique de la Belle Province lui donne davantage des airs de ville européenne qu’américaine. C’est manifeste dans le centre ancien et ses ruelles d’agréable cachet, qui s’arpentent agréablement en tout temps.

S’orienter vers l’emblème de la cité, le château Frontenac, est facile. Il suffit de suivre les porteurs d’appareils photos! Plaisanterie mise à part, le colossal bâtiment serait l’hôtel le plus mitraillé de la planète. Ça se comprend. Outre ses dimensions fastueuses, il présente un petit côté château français du plus bel effet. Et lorsqu’on aura ajouté sa dimension historique, lui qui accueillit, en 1943 et l’année suivante, des conférences sur la Seconde Guerre mondiale auxquelles participèrent le premier ministre britannique Winston Churchill et le président américain Franklin Roosevelt, l’on mesurera encore mieux l’intérêt suscité par l’édifice.

Une longue promenade

En bas, de la terrasse Dufferin, les prises de vue sont également sublimes. Celle-ci marque le début d’une longue promenade sur planches – à l’image de Deauville – avec ouverture visuelle sur le fleuve Saint-Laurent et, plus loin, l’île d’Orléans et la Basse-Ville. En été, artistes et concerts animent furieusement la balade.

Pour la randonnée spirituelle, c’est au niveau de l’Hôtel de ville, dans le quartier historique, qu’il convient de remonter. Là se drape, dans toute sa splendeur, la basilique cathédrale Notre-Dame-de-Québec. Elle serait le berceau de la foi catholique en Amérique du Nord. Pas besoin d’être croyant, toutefois, pour tomber en pâmoison devant ses atours extérieurs et intérieurs, dont le baldaquin doré.

Des contrastes saisissants

Après avoir quitté ce fier joyau de l’Amérique et berceau de la francophonie, les contrastes sont saisissants. Avec les gratte-ciel de la très dynamique Montréal, deuxième plus grande ville francophone au monde, la nature belle et sauvage symbolisée par les Mille-Iles qui constitutent la frontière entre les Etats-Unis et le Canada. Sans oublier, bien sûr, le bouillonnement musical, théâtral et muséal de l’incomparable Toronto, héritage au Nouveau Monde, et... les chutes du Niagara. 