A voir cette semaine Alita au cinéma et Rock'n Roll à la télé

Un "rock’n roll" réussi mais aussi et même carrément fascinant à la TV et au cinéma, un véritable régal pour les yeux. Notre chroniqueur Thomas Lécuyer nous dit tout le bien qu'il pense de ses 2 coups de coeur de la semaine.

Alita, Battle Angel

S’il en a rêvé pendant plus de vingt ans, ce n’est toutefois pas James Cameron qui signe finalement cette adaptation du manga culte « Gunnm », mais Robert Rodriguez, acolyte de Tarantino à la filmographie aussi inégale qu’atypique, allant d’«Une Nuit en Enfer» à «Sin City» en passant par la saga pour enfants «Spy Kids» et les films Grindhouse. James Cameron reste toutefois à la barre du projet en tant que producteur, et une fois encore, le nom du cinéaste est synonyme de prouesses technologiques qui en mettent plein la vue. Admirablement réalisé, « Alita » est un régal pour les yeux, et propose des univers intéressants, riches en références mais sans paraphraser. Que ce soit dans les scènes de combat, de compétition de Motorball, ou dans des séquences plus intimes qui prennent le temps d’installer une narration solide et des personnages attachants, le film tient ses nombreuses promesses, si bien qu’au bout de deux heures, on se dit « tiens, c’est déjà fini ? Vivement la suite! » Cette héroïne numérique est pleine d’intensité et de relief, et promet donc une belle saga à venir. Seul bémol, une erreur de casting qui nous sert une espèce d’endive post-pubère en guise de héros jeune premier, Keean Johnson, un acteur qu’on aura vite fait d’oublier, sauf s’il s’achète un tempérament tout prochainement.

Rock'n Roll, jeudi 21h30, RTS 2

On aurait pu craindre le pire de cet exercice d’auto-promotion du couple Guillaume Canet / Marion Cotillard qui se met ici en scène dans une fausse intimité auto-parodique. Fort heureusement, le résultat, plutôt rock’n roll comme son titre l’indique, s’avère au final non seulement totalement réussi mais aussi carrément fascinant. Totalement déjanté et allant jusqu’au bout de ses idées, Guillaume Canet s’inflige les pires traitements dans une uchronie grinçante et délirante de sa propre vie, offrant au passage une belle réflexion sur les ravages de l’âge chez le quarantenaire moyen, sur le culte de l’apparence et les revers de la célébrité. Autour de lui, une ribambelle de stars se prend au jeu avec complicités et délires dont Gilles Lellouche, Yvan Attal et surtout Johnny Hallyday, pour des séquences irrésistiblement drôles!