Sortie cinéma: Coupez

Après «The Artist», «Le Redoutable», et les deux premiers «OSS 117», sans oublier le mythique «La Classe Américaine», Michel Hazanavicius continue de s’amuser avec le cinéma, décortiquant le septième art dans des exercices qui tiennent à chaque fois tant de l’hommage que du détournement.

On sent chez le cinéaste une passion sans failles pour le métier, le média, le format, l’objet cinéma, qu’il examine avec impertinence et tendresse au gré de ses long-métrages. Après le cinéma muet, la nouvelle vague et le film d’espionnage, Hazanavicius s’attaque aux séries Z, ces films d’horreur dont l’économie de moyens offre un résultat qui frise tellement le ridicule qu’ils en deviennent parfois incontournables malgré eux. Dans cette réjouissante comédie en trois temps, le réalisateur propose tout d’abord un vrai film de zombie ultra cheap et bien nul tourné dans un impressionnant plan-séquence de trente minutes, avant de revenir sur la genèse de ce projet et les coulisses du tournage, dans un mélange de burlesque et de tendresse qui font le sel des grandes comédies populaires.