Sortie cinéma: Dune, une 2e partie en apothéose

Avec une esthétique particulièrement léchée et un message politique clair, cette deuxième partie du célèbre space opéra signé Denis Villeneuve est particulièrement réussie.

Pluies de stars, tempêtes de sable, visions d'épices, vers géants et vilains Arkonnens: le second volet du «Dune» de Denis Villeneuve tient toutes ses promesses de grand spectacle. Le réalisateur cultive une nouvelle fois la ligne claire de sa mise en scène pour planter une série de tableaux saisissants et visuellement splendides. L’esthétique est impeccable, Villeneuve le sait, et du coup, cela devient presque le défaut du film, parfois un peu poseur. Le cinéaste s’égare dans quelques moments grandiloquents qui auraient sans aucun doute mérité un peu plus de sobriété pour alléger le film d’une petite demi-heure et n’en être que plus puissant.

Mais bon, on ne va pas bouder son plaisir: qu’est-ce que c’est beau! Par ailleurs, le cinéaste réussit à infuser son œuvre d’une belle part du message politique de l'œuvre originelle de Frank Herbert, publié en 1965, là ou David Lynch avait échoué dans sa version de 1984: ici le sous-texte est évident, questionnant le monde sur son rapport au sacré, dénonçant la surexploitation des ressources naturelles, la politique impérialiste que le Nord a toujours menée sur le Sud, et pointant les dangers des cultes et des fondamentalismes religieux.