Evasion: une Thaïlande verte et méconnue

En dehors du balnéaire, on assiste à un véritable engouement de la part de motards, cyclistes et randonneurs pour les beautés naturelles – souvent méconnues – de l’ancien Royaume de Siam.

« L’exotisme de Bangkok, c’est du passé!», déplorent les privilégiés qui l’ont découverte il y a plus d’un demi-siècle. Et d’évoquer 
les anciens marchés flottants et autres demeures de charme colonial, aujourd’hui sacrifiés au bétonnage tous azimuts. Une exploration 
des rues Silom et Sathorn commence ou finit au parc Lumphini, avec 
son lac et ses cygnes-pédalos. On vient s’y détendre en quête d’un peu d’oxygène dans une capitale que d’aucuns disent menacée d’asphyxie. Quelques progrès sont en vue pour soulager 
la circulation. Les lignes souterraines et aériennes – métro et Skytrain – s’étirent comme les lianes d’une forêt primaire.
De multiples essences
A Bangkok, Bang Kachao a été nommée «meilleure oasis urbaine» par Time Magazine. Pourtant facilement accessible – par une barge – cette presqu’île de 16 km² reste encore peu connue des touristes. Mais pour quiconque souhaite s’offrir un bol d’air frais, le lieu est idéal. Ce petit territoire est couvert de milliers de palétuviers, cocotiers et autres bambous. De nombreux panneaux explicatifs – rédigés en thaï et en anglais – permettent d’identifier 
les différentes essences.
Jusqu’à récemment, la bicyclette constituait le meilleur moyen de visiter cet éden; on vient d’y ajouter la trottinette électrique – en location à l’entrée – pour rejoindre une fine piste surélevée qui s’enfonce dans la nature. En quelques minutes, on se retrouve dans une jungle peuplée d’oiseaux, varans et tortues.
Le premier parc national de Thaïlande à avoir été créé (au centre du pays, en 1962) est riche en biodiversité. L’Unesco en a classé une partie, située aux confins du Cambodge. On y recense près de 800 espèces animales – dont plusieurs menacées – vivant en parfaite liberté.
Plaisir
Un nouveau tracé est désormais ouvert aux touristes désireux de parcourir ce sanctuaire sous 
la conduite de rangers spécialement formés. L’équipement de base est fourni au départ, incluant notamment spray anti-moustiques et guêtres protégeant des sangsues.
La suite n’est que pur plaisir, entre portions de forêt pluviale ponctuée d’essences rares, clairières aux allures de savane où s’ébrouent éléphants, ours noirs et malais, primates et tigres. Si ces derniers, hélas, sont trop discrets pour laisser espérer une rencontre, on se console avec 300 espèces d’oiseaux et un casse-croûte improvisé dans un abri qui fleure bon la vie sauvage.

A découvrir entre novembre et mars

La meilleure saison pour parcourir la majeure partie de la Thaïlande se situe entre novembre et mars, période pendant laquelle il pleut le moins et où il ne fait pas encore trop chaud. C'est aussi à cette période que se déroulent les principales festivités. Pour partir dans les montagnes du Nord, mieux vaut opter pour la saison chaude (de mars à mai) ou le début de la saison des pluies (juin-juillet), 
les températures étant plus clémentes en altitude. En revanche, il est préférable d'éviter le Nord-Est et le centre durant notre printemps; le mercure peut alors dépasser 40°C. Lorsque le reste du pays est écrasé par la chaleur, le séjour s'avère agréable sur les îles et les plages du Sud. Pour un trekking, choisir comme point de départ la sixième plus grande ville de Thaïlande – culturellement la plus significative – constitue une option idéale, hors 
des sentiers battus.

En pratique

Y aller: Plusieurs compagnies relient Zurich à Bangkok, avec ou sans escale.

Découvrir: La meilleure façon d’explorer les sites naturels est d’utiliser ses jambes ou de louer un deux-roues. On chemine, circule ou pédale vers canyons, cascades et autres sources chaudes. 
Les amateurs de rafting se régalent.
Manger: Gardez vos papilles en éveil! La cuisine thaïe est des plus séduisantes, apprêtée avec de subtiles épices et pléthore d’herbes parfumées: coriandre, citronnelle, menthe, qui confèrent aux légumes, viandes, poissons et crustacés d’enivrantes saveurs. Le riz constitue l’aliment de base. A table, il remplace le pain. On le sert nature – cuit à la vapeur – ou frit.
Séjourner: L’offre hôtelière thaïlandaise est immense, 
des somptueux palaces aux résidences de charme plus abordables. On choisira donc 
une adresse en fonction de soin budget et de 
ses propres affinités: shopping, vie nocturne, culture, etc.