En collaboration avec Unisanté, l’Inspection du travail de Lausanne a mené une campagne de prévention et d’analyse dans treize établissements proposant l’épilation laser réparties dans différents quartiers lausannois. La campagne visait à vérifier les mesures de protection contre les rayons ionisants et la conformité des équipements mais également les mesures de protection de la maternité dans cette branche occupant majoritairement des femmes. «Ces techniques se sont démocratisées ces dernières années explique Émilie Moeschler, conseillère municipale en charge de sports et de la cohésion sociale. Le secteur de l’esthétique est toutefois peu structuré. Les travailleuses et travailleurs ne sont par conséquent pas suffisamment informés sur les risques liés à l’utilisation de ces équipements".
Directives insuffisantes
Tous les établissements visités possèdent des équipements laser très dangereux pour les yeux. Les risques directs de l’exposition au laser sont connus et des équipements de protection en place. Néanmoins les directives d’utilisation et d’entretien des équipements de protection font parfois défaut. Le rapport montre qu’un tiers des établissements ne possèdent pas de certificats de conformité et que des instructions d’utilisation manquent également dans 30% des cas.
Attestation de compétence
Par ailleurs, seuls 10% des personnes utilisant ces équipements possèdent l’attestation de compétence qui sera obligatoire dès le 1 er juin 2024. De plus, la moitié des établissements proposent des soins spécifiques tels que des interventions à moins de 10 mm des yeux sans supervision médicale, malgré l’obligation en la matière. «Il ressort de notre campagne qu’à peine un quart des entreprises peuvent fournir les certificats de conformité et manuel en français des équipements laser utilisés. Par conséquent les instructions d’utilisation au personnel sont lacunaires», explique Deyan Poffet, d’Unisanté.