Première suisse : le CHUV teste un appareil à IRM de dernière génération

SANTÉ - Le CHUV a reçu un nouvel appareil à IRM. Mais il ne s’agit pas de n’importe quel appareil. Assisté par intelligence artificielle, il est plus économique, plus léger et ne nécessite que peu d’hélium pour son refroidissement. Il est pour l’instant destiné à la recherche.

  • Photo ©CHUV Gilles Weber

Cette fois, aucune grue n’a été nécessaire pour livrer au CHUV le dernier équipement IRM acquis conjointement par le CHUV, l’UNIL et le CIBM Centre d’imagerie biomédicale. Son poids d’environ 3 tonnes (contre 6 pour un système standard) et sa hauteur d’environ 2 mètres ont permis de le faire passer par les portes et les couloirs de l’hôpital. Cet appareil IRM dit « à bas champ » est pour le moment dédié exclusivement à la recherche – une première en Suisse – afin d’évaluer le potentiel de cette nouvelle technique d’imagerie médicale non-invasive pour le diagnostic des patients.

Images optimisées par l’intelligence artificielle

Ces 30 dernières années, la priorité était donnée aux perfectionnements successifs de la qualité de l’IRM en augmentant l’intensité du champ magnétique. Ces intensités élevées impliquent toutefois une infrastructure coûteuse à l’acquisition et en maintenance. Désormais, le faible champ magnétique de l’appareil est compensé par le traitement des images grâce à l’intelligence artificielle, rendant possible l’utilisation de systèmes moins puissants sans péjorer la qualité des images réalisées.

Plus durable et plus accessible

Les appareils IRM à bas champ de nouvelle génération possèdent en outre plusieurs avantages en radiologie. « Il y a tout d’abord un avantage économique important, précise le Pr Alban Denys, chef du Service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle du CHUV. Par rapport aux machines standards, les coûts d’achat, d’installation et d’utilisation sont plus faibles, ce qui rend ces appareils plus accessibles dans des pays à faible revenu et contribue aussi de façon générale à réduire les coûts de la santé. »

Il y a aussi des avantages en termes de durabilité. La consommation électrique est fortement réduite durant les examens (-50% par rapport à une IRM standard) et pour le refroidissement de la machine, l’utilisation d’hélium - gaz régulièrement sujet à des pénuries - est quasi nulle (0.7 L contre environ 1000L dans une machine IRM standard).