Derrière son air avenant, sa bonne humeur et son rire communicatif, se cache sans aucun doute un radical vaudois bon teint. Et qui plus est un radical de longue date, car bien que tout juste quadragénaire, Pierre-Antoine Hildbrand est dans la politique depuis longtemps. D’abord au sein de son village où il était de bon ton de s’impliquer pour la collectivité, puis au sein des Jeunes radicaux vaudois, mouvement dont il fut même le président.
Né d’un père médecin généraliste et d’une mère iconographe, frère de deux artistes - ce qui fait de lui et selon ses propres termes, le seul «juriste psychorigide de la famille» -, le jeune Hildbrand a en effet très tôt choisi la voie de l’engagement politique.
Le parti radical? Il y est arrivé séduit par la promesse de «liberté et de responsabilité» incarnée par le vieux courant politique suisse. Une manière aussi de rendre hommage à «l’ascenseur social» qui a permis à sa famille de vivre dans une plus grande aisance.
Devenu juriste, puis Secrétaire patronal, Pierre-Antoine Hildbrand, père de deux enfants, et époux «d’une femme sans laquelle rien n’aurait été possible», se jette dans le combat politique et vise haut.
Non sans essuyer pas mal d’échecs. Collectifs d’abord, avec par exemple le référendum sur la tour Taoua, mais aussi personnel puisqu’il y a cinq ans, son parti lui refuse la candidature à la Municipalité.
Toujours est-il que voici donc désormais Pierre-Antoine Hildbrand aux affaires, avec un dicastère rude, mais taillé à la mesure de ses ambitions, comprenant la police et l’économie.
Quand il ne travaille pas, ce qui est rare, cet hyperactif sceptique qui cache son anxiété derrière l’amour de l’action et un solide sens de l’autodérision, s’adonne à la lecture.
Une passion en forme «d’exutoire» qui confère à cet introspectif qui théorise volontiers son engagement, une culture encyclopédique, ainsi que le recul nécessaire devant les grandes évolutions d’une époque qu’il sait chahutée.