Le tabac a attaqué les poumons d’un Lausannois sur vingt

SANTE • Selon une étude du CHUV, 5% de la population Lausannoise est touchée par des maladies des petites voies aériennes pulmonaires, marquées par des difficultés à respirer, de la toux ou des crachats. Le tabac est est la principale cause.

  • Les petites voies aériennes sont les plus touchées. 123RF

    Les petites voies aériennes sont les plus touchées. 123RF

On le sait depuis longtemps : les voies respiratoires pulmonaires de petite taille celles dont le diamètre n’excètde pas deux millimètres sont très fragiles et peuvent subir des dommages causés par la fumée de cigarette et la pollution. L'équipe du Service de pneumologie du CHUV a analysé la prévalence de cette atteinte dans la population de la région lausannoise en utilisant les données de la cohorte PneumoLaus, une émanation de CoLaus/PsyCoLaus.

Les résultats de cette recherche viennent de paraître dans la revue ERJ Open Research, et mettent en évidence une prévalence de maladies des petites voies aériennes pulmonaires (MPVA) de 5% à Lausanne. En clair 1 Lausannois sur 20 en serait atteint, une proportion tout à fait similaire voire légèrement inférieure, à celle d'autres régions européennes étudiées (5-23%).

Pollution également en cause

A Lausanne, c’est le tabac qui semble être le principal facteur associé aux MPVA avec dans la cohorte lausannoise étudiée, avec plus de 70% d'anciens fumeurs ou de fumeurs actifs. Les symptômes associés rapportés comprennent la difficulté à expirer, la toux et les crachats. A titre de comparaison, en Chine, 30 à 43% de la population présenterait des symptômes de maladies des petites voies aériennes pulmonaires pays

Le fort taux où le taux de particules fines, enregistré dans ce pays amène les chercheurs à émettre l'hypothèse que la pollution atmosphérique pourrait contribuer à l'augmentation de la prévalence des MPVA.

Outre le sevrage tabagique, des stratégies coordonnées au niveau international visant à préserver la qualité de l'air seraient donc essentielles pour améliorer la santé respiratoire des populations. Il serait également intéressant d'étudier l'impact de l'ethnie et des habitudes de vie (telles que l'alimentation) – autres différences notables entre les cohortes lausannoise et chinoise – sur cette maladie.