Allo, non mais allo, quoi?!!

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En février dernier, prenant tous ses concurrents de court, Swisscom annonçait vouloir lancer la 5G cette année encore. Quelques mois plus tard, le numéro 1 suisse des télécommunications passait de la parole aux actes en lançant sous forme de test, dans certains endroits de six villes de Suisse, la cinquième génération de téléphonie mobile. Avec une extension ponctuelle prévue dans 60 villes et communes à travers le pays d’ici fin 2019.

Les enjeux financiers colossaux liés à la mis en place de ce nouveau standard expliquent en grande partie ce qui apparaît comme de la précipitation de la part d’une société qui, d’habitude, prend plus de temps pour peser ses décisions. De quoi plutôt s’en réjouir. Sauf qu’elle n’a pas pris - ou voulu prendre - en compte le danger sur la santé -risque de cancer, de dommage génétique ou encore de troubles neurologiques - que la mise en place de ce «ultra-haut débit» pourrait à terme présenter pour ses utilisateur comme l’ont relevé 170 chercheurs internationaux.

Pas prouvé, disent simplement tous les opérateurs téléphoniques, ainsi que les tenants du profit à tout prix. Reste que le rayonnement sans fil constitue un énorme problème de santé au yeux d’une importante partie de la communauté scientifique. Un problème qui nous pousse à nous rappeler ce qui s’est passé avec le tabac par exemple, il y a une vingtaine d’années, où était considérée comme «folle» toute personne qui dénonçait les grands cigarettiers et faisait savoir au grand public que la cigarette compromettait notre santé.

Avant d’aller de l’avant aveuglément dans le domaine de la 5G, il serait donc de bon ton d’étudier les risques réels qui en découlent. Mettant la charrue avant les bœufs, Doris Leuthard (lire ci-contre) y a pensé . Sans doute un peu trop tard pour être vraiment crédible!