«Nous contenons la criminalité»

SÉCURITÉ • Motivés par une légère baisse de la criminalité dans le district, les responsables de Police Région Morges s’estiment convaincus de leur action. Bilan en compagnie du commandant Philippe Desarzens et du capitaine Martin de Muralt.

L’année 2013 aura été meilleure que 2012. Même si la criminalité reste à un niveau élevé, les premiers signes de baisse se font jour. Il faut dire que depuis son introduction en janvier 2012, la Police Région Morges (PRM) a vu ses effectifs augmenter de manière continue.

Hausse contenue

«Nous allons voir comment les choses se déroulent et après nous en tirerons les conséquences, annonce le capitaine Martin de Muralt. Depuis le 1er mars de cette année, nous avons atteint les objectifs annoncés de la PRM avec cinq nouveaux aspirants qui sont venus compléter nos effectifs.» Pour le corps régional de police, il est temps de tirer un premier bilan.

«Pour les habitants, il n’y a pas de grands changements, concède le commandant Philippe Desarzens. Il y a peut-être davantage de policiers visibles dans les rues.

Pour le reste, c’est surtout au niveau administratif que cela a évolué.» Une évolution qui permet désormais à chaque officier de traiter un cas de A à Z, avec une visibilité potentiellement totale sur une affaire, mais aussi davantage de paperasse administrative.

Un policier ne fait-il pas trop de bureaucratie au lieu d’être sur le terrain?

Martin de Muralt s’en défend. «Non, je n’ai pas envie de laisser croire cela. Au contraire, cela permet de créer un lien avec la population et de s’impliquer encore davantage dans notre travail quotidien. Nous gagnons en efficacité.»

Violence banalisée

Pourtant, à Morges comme ailleurs en Suisse romande, la violence se banalise avec des scènes de guérilla urbaine à répétition: attaques à la voiture bélier, braquage de stations-service à l’arme

lourde, cambriolages, vols avec

violence.

Au sein de la Police Région Morges, on maintient le cap, sans inquiétude particulière. «Je ne pense pas que la criminalité ait vraiment évolué ces dernières années, commente le capitaine. Rien de spécial n’a changé.» Même son de cloche chez Philippe Desarzens: «Nous sommes satisfaits de notre travail car nous arrivons à contenir la hausse de l’insécurité. Et puis, nous avons mis sur pied d’importantes campagnes de prévention auprès de la population. Sans oublier des surveillances ciblées qui portent leurs fruits.» Et Martin de Muralt de conclure: «La PRM est la seule police à avoir arrêté dix-huit personnes en flagrant délit au début de cette année, nous sommes efficaces, c’est une évidence.»