Edito - Au nom de la démocratie

Scientologie. Il suffit de prononcer ce mot pour voir instantanément des images fleurir dans l’esprit de chacun. Tom Cruise, manipulation, secte, L. Ron Hubbard, agissements controversés, isolement, sont souvent les plus cités.

Depuis quelques temps pourtant, l’organisation sème le trouble à Nyon et sur la Côte. En effet, sous couvert de quelques dépliants et d’un panneau de prévention contre les abus de la drogue, des scientologues discutent avec les passants lors des marchés du samedi et tentent de les convaincre d’adhérer à leurs convictions.

Tout cela, de manière masquée. Une situation qui met en colère certains élus socialistes du conseil communal. Ces derniers ont adressé un postulat à la Municipalité. Problème, cette dernière a botté en touche en affirmant que le stand pouvait rester, au nom de la liberté d’expression. Il est évident qu’il y a un malentendu. Et de taille. Le problème n’est pas de savoir si tout un chacun peut s’exprimer ou non, mais plutôt d’afficher clairement ses convictions religieuses ou politiques. Il s’agit tout simplement d’honnêteté intellectuelle.

Le mutisme des autorités nyonnaises est donc, pour le coup, tout simplement incompréhensible. Il faut apporter une réponse claire et ferme à celles et ceux qui tentent d’abuser de la naïveté des gens. C’est valable pour la scientologie comme pour tous les autres mouvements de pensée. Il en va de notre démocratie.

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