La Cour des comptes tacle l’université de Lausanne

DYSFONCTIONNEMENTS - Système comptable obsolète, accompagnement insuffisant, service des ressources humaines faiblard… La Cour des comptes étrille la gouvernance de l’UNIL dans son dernier rapport.

 

Financée par le Canton de Vaud à hauteur de 340 millions de francs par an, l’université de Lausanne a fait l’objet d’un audit de la Cour des comptes qui s’est penchée sur son organisation administrative. Dans un premier temps, l’audit a porté sur la manière dont l’UNIL réalise ses achats de biens et services, qui avoisinent les 100 millions de francs par an. Plusieurs faiblesses ont été relevées.

D’une part, le processus d’achat est encore fortement dépendant du papier, notamment à cause d’un système comptable obsolète. Il est ainsi difficile d’obtenir des données consolidées fiables et exploitables à des fins d’analyse et de contrôles. D’autre part, les pratiques d’achat ne sont pas assez harmonisées et il existe un risque de non-conformité aux dispositions sur les marchés publics.

Ressources humaines auditées

Des constats établis lors de cette première phase d’audit et des signalements reçus par la Cour l’ont conduit à étendre le périmètre d’examen. Des aspects liés à la gestion des ressources humaines en particulier, dans les procédures de recrutement des cadres – ont été audités. Il en ressort que le Service des ressources humaines ne soutient pas suffisamment la Direction de l’UNIL dans la mise en œuvre d’une politique de qualité. Les décisions de recrutement de cadres ne sont pas assez formalisées.

La Cour a aussi observé que les mesures d’accompagnement préconisées à l’entrée en fonction de ces cadres n’étaient pas systématiquement réalisées (mesures de coaching et formation complémentaire, par exemple). Enfin, des pièces importantes dans les dossiers analysés n’ont pas pu être retrouvées, comme les formulaires d’entretien de fin de période d’essai qui sont une exigence légale.