A Gland, on achève bien les chiennes

Il se passe de drôles de choses dans la commune de Gland. Il y a quelques années, c’est son territoire que des activistes du climat avaient choisi pour scier un pylône électrique et marquer leur mécontentement devant un réchauffement climatique qui évolue aussi rapidement que leur engagement messianique et réprobateur.

Aujourd’hui, ce sont les candélabres d’éclairage public qui font des leurs, en électrocutant, il y a deux ans puis une deuxième fois à la fin du mois de décembre dernier, deux braves toutous dont on se demande bien ce qu’ils pouvaient faire à leur pied. Même si l’atmosphère y est bien moins électrique qu’à Nyon, les propriétaires de chiens doivent donc être conscients qu’il est dangereux de promener leur chien à Gland, et au vu du climat actuel, il semble légitime de s’interroger: s’agit-il d’accidents isolés ou bien sommes-nous en présence d’une énième action clandestine de la part des activistes du climat, voire même de l’application et radicale d’une disposition secrète du plan climat de la commune, tout ceci bien sûr dans le but de réduire l’empreinte carbone de ces animaux, certes attachants, mais tout à fait inutiles en cette période de nécessaire parcimonie énergétique... Officiellement, la commune se dit «désolée» de ces tristes incidents et on veut bien la croire tant leurs conséquences sont incalculables, pour la paix animale d’abord, pour la paix des genres ensuite, et pour la préservation de la quiétude des relations extérieures de la Suisse enfin: l’animal qui le mois dernier a goûté aux tristes joies de la fée électricité était en effet une chienne, et qui plus est un berger australien. De là à conclure que Gland est xénophobe, antispéciste et insuffisamment déconstruite, il n’y a qu’un pas, qu’évidemment personne, sauf votre serviteur pris par le complo-activisme ambiant, n’osera franchir.