Partouche ta mère…

CHRONIQUE SATIRIQUE - Au jeu de l’amour et du hasard, c’est toujours Lausanne qui perd. Même quand il s’agit de casino.

Car peu de gens le savent mais notre ville est riche, très riche. Si riche et si peu endettée qu’elle peut se permettre de faire un grand bras d’honneur à des ressources fiscales d’importance. Bah oui, c’est normal, car avec notre morale exigeante et notre éthique sourcilleuse, on n’aime pas l’argent qui pue le mauvais usage et suinte la mauvaise conscience. Pas question ainsi d’accepter des prêts de la Fifa, pas question de demander au CIO de se trouver un point de chute ailleurs, pas question non plus de bouder les Jeux olympiques de la jeunesse. Nous avons une vertu, des principes, et surtout des jeunes à défendre… Alors, que Partouche et son casino aillent se faire voir ailleurs, Lausanne n’en veut pas. Au Flon, si proches de la tentation, nos chères têtes blondes-brunes-rousses-noires auraient pu succomber au vice et devenir accros. Pas comme ces gamins qui traînent à la Riponne non loin du centre récréatif et qui n’ont eux, aucun, mais vraiment aucun risque de croiser un toxico ou une seringue. Bref, ici les jeunes passent avant les casinos même si le groupe Partouche avait assorti son projet d’implantation par le financement d’un projet de prévention pour eux, et en collaboration avec notre Stanimal local s’il vous plaît. D’ailleurs on va interdire les smartphones, internet, ses réseaux sociaux et ses sites X, la loterie romande, les jeux de carte, les trottinettes, les boissons sucrées, les food trucks à junk food.

Nos enfants seront d’autant plus saufs qu’on va aussi leur interdire d’aller à Romanel ou Prilly deux communes vénales et profondément amorales. Ne faites surtout pas vos jeux messieurs-dames, Lausanne a déjà perdu.