Le défi sportif un peu fou d’un jeune Palinzard

AVENTURE • Le 1er mai prochain, Théo Mermoud prendra la route en monocycle. Son objectif? Relier Epalinges à Cannes avec pour seule mission de se laisser porter par l’imprévu. Rencontre.

«Depuis tout petit, je rêve d’aventure et de voyage», annonce d’emblée Théo Mermoud, 24 ans. Mais une virée à pied ou à vélo n’était pas assez originale pour celui qui est habitué à pratiquer des sports insolites, où la liberté est le maître mot: breakdance, parkour, tricking, nunchaku ou encore cheerleading. Repousser ses propres limites, c’est ce qui l’a amené à choisir le monocycle comme moyen de déplacement afin de relier Epalinges à Cannes, où réside son meilleur ami. «Je n’ai jamais roulé plus de trois ou quatre heures d’affilée, avoue-t-il. Une si longue distance c’est un défi, mais c’est ce qui me plaît.»

Sortir de sa zone de confort

Car la facilité n’intéresse pas Théo, qui a toujours eu de la peine à se fondre dans le moule. Il faut dire qu’entre lui et le monocycle, c’est une histoire d’amitié qui dure depuis le jour de ses huit ans. «On m’avait dit «va au cirque!», mais les contraintes des cours m’ont déplu.» En conséquence, quand d’autres commencent tout juste à maîtriser leur vélo, lui passait des heures à s’entraîner sur une seule roue, en toute autonomie. «La difficulté de l’apprentissage me poussait à m’entraîner tous les jours jusqu’à la tombée de la nuit.» Pour lui, la pratique du monocycle est une sorte de métaphore de la vie: «Ma vision, c’est que lorsque l’on souhaite quelque chose, il faut s’en donner les moyens. Plus c’est difficile et plus cela me stimule.» Aujourd’hui en service militaire long jusqu’à fin avril, Théo débutera la Haute Ecole de Commerce en septembre. Ces quatre mois de «congé», c’est sa dernière occasion de prendre du temps pour lui avant de se replonger dans les études. En s’inspirant d’aventuriers qu’il suit sur les réseaux, Théo a mis à profit ses longues heures de garde aux Mosses pour commencer à préparer son expédition, qu’il documentera sur sa page Instagram.

Créativité et débrouillardise

Première chose à faire: trouver le bon monocycle. La roue de celui qu’a choisi Théo mesure 80 centimètres de diamètre. Une bête. Mais une nécessité aussi. «Plus la roue est grande, plus on parcourt de mètres en un seul tour de pédales. Mais malgré mon expérience, la première fois que je suis monté dessus, je n’ai pas fait un mètre», rit-il. Dans le garage de la maison familiale à Epalinges, il fait preuve d’inventivité afin de customiser l’engin pour un tel trajet. Ses sacoches de voyage? Il les réalise sur mesure, des plans à la fabrication.

Si Théo a défini un itinéraire approximatif, le reste est entre les mains du destin. Son programme: se laisser porter par les envies et les rencontres. Et il y en aura assurément puisqu’il demandera hébergement et nourriture à l’habitant, s’étant fixé pour objectif de ne pas dépenser un seul sou durant sa virée. Rendez-vous le 1er mai pour le départ.