«A la Riponne, les promesses ne suffisent plus!»

  • «A la Riponne, les promesses ne suffisent plus!»

    «A la Riponne, les promesses ne suffisent plus!»

DROGUE • De nombreuses réactions nous sont parvenues suite à l'article sur la Place de la Riponne envahie par les dealers (LC du 6 juin). La réaction du municipal Oscar Tosato, estimant que la situation n'est pas préoccupante, a fait réagir nombre de Lausannois, à l'instar du conseiller communal et vice-président de l'UDC suisse, Claude-Alain Voiblet :

Lausanne Cités: Sous la pression des dealers, le Distribus ne peut plus venir sur la Riponne. La Place est devenue une zone de non-droit. Est-ce, à vos yeux, acceptable ?

C.-A. Voiblet: Pour l'UDC, cette situation est le reflet du manque de volonté de nos autorités à prendre des décisions fortes et contraignantes. Il n'est pas normal que des clans s'organisent pour occuper illégalement l'espace public. A cela s'ajoute la passivité de ces mêmes autorités devant l'état sanitaire des personnes qui sont sous l'emprise de stupéfiants et qui passent leurs journées dans la rue.

Cette situation n'est donc pas due au hasard...

Certainement pas. C'est le fruit d'une longue permissivité affichée et assumée par nos autorités municipales. Les bases légales sont pourtant suffisantes pour interdire le trafic de drogue à même nos rues. Aujourd'hui, la présence policière est certes visible, mais encore faut-il une véritable volonté politique d'interdire le trafic de drogue et la consommation a même nos rues. Hélas, cette volonté n'existe pas hormis quelques déclarations de façade bonnes à rassurer périodiquement l'électeur.

Le municipal Oscar Tosato avait promis que la situation serait résolue avec l'ouverture des structures d'accueil pour les personnes toxico-dépendantes. Cela ne semble pas être le cas. Peut-on parler d'échec politique?

Les promesses ne suffisent plus, la population attend désormais des résultats. Pour l'UDC, les dealers sont de véritables criminels, ce ne sont pas des personnes en marge de notre société. La solution ne passe pas, comme le laisse entendre la gauche, par une libéralisation de la consommation des drogues douces, mais bien par une interdiction assumée.

Quelle solution préconisez-vous?

Ce marché de la drogue doit être démantelé et les dealers constamment harcelés par la police. Les personnes dépendantes n'ont pas la faculté de sortir par elle-même de leur dépendance. Il est désormais important de prendre en charge ces personnes en évitant les liens et la dynamique de groupe générés par le cadre de vie quotidien de bon nombre de consommateurs à la place de la Riponne.