Islande, une nature à couper le souffle

Ce territoire sauvage et protégé voit sa fréquentation exploser. Un quart de visiteurs en plus entre 2016 et 2017. Il faut y aller avant la saturation.

  • De vastes territoires propices à la randonnée.

    De vastes territoires propices à la randonnée.

L’île du bout du monde rassemble quelque 340’000 âmes, sans compter celles de ses créatures invisibles et légendaires. Le décor: vastes étendues de lave noire, cascades, sources thermales, névés. Ces derniers couvrent encore 10% du territoire, immensité bleutée à la fois imposante et fragilisée par le réchauffement climatique. Les glaciers islandais sont en voie de disparition, à l’image de l’un d’entre eux, Okjökull, pour lequel il est déjà trop tard.

Se consolera-t-on avec les plus puissantes cascades d’Europe, comme Dettifoss, qui débite 500 m³ d’eau par seconde? D’autres fascinent les visiteurs: Morsáfoss, Goðafoss ou Gullfoss, constamment auréolée d’un arc-en-ciel. «Ce serait vraiment cool si elles n’avaient pas ces noms à coucher dehors», sourit un randonneur. Ce point de vue pourrait sonner comme une critique. En fait, au-delà des particularités d’une langue restée très proche de ses origines médiévales, la remarque ramène à tout ce que l’île doit à son extravagant patrimoine. Ajoutez encore Jökullsarlón, une lagune glaciaire où les icebergs décrochés du Vatnajökull viennent épouser l’océan Atlantique!

Chaud-froid

La faille de Silfra marque l’un des points de séparation entre les plaques tectoniques américaine et européenne qui coupent l’Islande en deux. Incroyablement translucides, ses eaux froides (environ 2°C.) font le bonheur des plongeurs. Les plus frileux peuvent toujours se réchauffer dans les nombreuses sources chaudes, comme Blue Lagoon, la source thermale la plus fréquentée, proche de la capitale. Sels minéraux, algues et silicates lui confèrent des couleurs caribéennes.

Bien que la grande majorité des touristes déclarent viser avant tout la nature sauvage, Reykjavik en retient 95%. Ils visitent la cathédrale, vont au concert (ah, la musique islandaise!) et immortalisent un phare photogénique, planté sur une presqu’île voisine.

Ils se régalent aussi. Conséquence inattendue de la crise économique de 2009: une renaissance culinaire qui met les produits non-importés à l’honneur, de l’agneau aux écrevisses en passant par l’orge et l’angélique. Roborative, la gastronomie viking? Difficile de bouder le plokkfiskur, gratin de morue et de pommes de terre nappé de croûtons et de sauce hollandaise. On le déguste notamment chez Staff, un repère de la jeunesse branchée.

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