La compétition dans le segment des compactes ne permet à personne de lâcher la pression. On l’appelle «classe Golf», et Mazda propose la quatrième génération de son numéro 3. Sur le plan de la forme, le design kodo, «l’âme du mouvement», inspire toujours les créateurs. Le directeur de cette unité Jo Stenuit a voulu simplifier les lignes. Les phares effilés, la grille de calandre reculée et la poupe entièrement redessinée contribuent à modifier l’impression générale. Le troisième montant, massif, alourdit à notre avis un peu l’arrière. Une autre version, avec coffre, exprime un classicisme plus passe-partout; prisée en Europe, elle devrait faire 5% des ventes en Suisse.
La qualité s’invite à l’intérieur
L’effort sur la simplification des lignes et la qualité des matériaux se ressent en prenant place à bord. L’inspiration vient du mot japonais MA, l’espace vide ou la beauté par la soustraction. L’ergonomie est particulièrement réussie, car toutes les commandes tombent naturellement sous la main. Pour activer les consignes apparaissant sur l’écran, on utilise toujours le gros bouton rond entre les sièges, positionné afin d’être actionné à l’aveugle. Les plastiques, le cuir, les inserts sont discrets et respirent le bon goût. Le saut qualitatif se voit, se sent.
La version essence proposée pour le moment affiche 122 ch. La majorité des Suisses devraient choisir la boîte manuelle à six rapports, l’automatique représentant 45% des ventes. En attendant le moteur révolutionnaire Skyactiv-X cet automne, et les tractions intégrales qui l’adopteront également, le quatre cylindres ne démérite pas. Souple, économe grâce à la désactivation de deux cylindres lorsque la charge le permet, il se révèle doux. En utilisant la boîte plus fréquemment, on peut en tirer suffisamment de dynamisme. Un petit moteur électrique, alimenté par une batterie lithium-ion, aide au démarrage. Le châssis, rigoureux et très bien insonorisé, procure un sentiment de sécurité inégalé et place cette Mazda3 plus haut dans la gamme, pour un prix bien étudié.
Gil Egger – Lisbonne (Portugal)