La nouvelle Škoda Superb va-t-elle cannibaliser les luxueuses autos du groupe Volkswagen?

La marque Škoda a été acquise par le groupe VW voici 33 ans. Elle est rapidement devenue un de ses fleurons, les usines de République tchèque utilisant les bases communes pour produire des autos originales. De nos jours, Škoda rafle les premières places au classement des voitures les plus vendues du pays. Son Enyaq électrique se loge au deuxième rang (5159 ventes), derrière la Tesla Model Y (6173) et devant une autre Škoda, l’Octavia, qui a, elle, des motorisations diverses. La première VW électrique ID3 n’est qu’au 22e rang.
La tentation du luxe
Le succès de Škoda lui a donné des ambitions, la principale consistant à offrir de plus en plus de prestations marquées du sceau du luxe. Pour la grande Superb, un événement mondial et haut en couleur a eu lieu près de Prague. En Suisse, seul le break est vendu. Impossible de ne pas jeter un coup d’œil sur la concurrence interne, celle de l’Audi A6. Le groupe évite toute comparaison, la marque aux anneaux ne propose pas de moteur diesel de 150 ch mais de 204 ch. Prix d’entrée de plus de 69’000 fr., la Škoda affichant un tarif de 54’000 fr. C’est une manière de positionner des véhicules de même volume dans des créneaux différents et après l’introduction en Suisse en janvier, avec deux diesels de 150 et 193 ch (en 4x4), d’autres moteurs suivront, dont une variante hybride rechargeable.
Or, à part la puissance, les équipements de l’une et de l’autre ne sont pas si éloignés que ça. Le slogan «simply clever» de l’entreprise venue de l’Est suggère des innovations bien vues, comme le grattoir dans le portillon du carburant ou le parapluie inséré dans la porte. Tout n’a pas besoin d’être en option pour valoriser celui qui choisit une voiture. La Superb en est à sa quatrième génération et affiche un design racé, un espace intérieur très généreux et des choix comme des textiles provenant de matériaux 100% durables.