Les CFF, sacs à merde ou sacs à emmerdes?

CHRONIQUE SATIRIQUE - C’est un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître, celui où les chemins de fer fédéraux étaient une vraie régie fédérale soucieuse de cohésion nationale et de continuité territoriale du pays.

  • CRéDIT PHOTO

    CRéDIT PHOTO

A l’époque, on n’y parlait pas exclusivement management, profit, benchmark, cash-flow, rentabilité et tout ce que le vocabulaire de la novlangue économique néolibérale a inventé de mieux, mais plutôt ponctualité, continuité, planification et désenclavement…

Résultat de cette mue irrésistible: un véritable sac à emmerdes, source de mécontentements permanents et dont le dernier fiasco de la gare de Lausanne est emblématique: en raison de questions de fond, l’Office fédéral des transports a renvoyé aux CFF des parties du dossier de la transformation de la gare de Lausanne, les aspects liés à la statique des structures prévues sous les quais et sous la Place de la gare devant être retravaillés. Et alors qu’aujourd’hui la compagnie de transport réussit le tour de force d’allier les désavantages du monopole à ceux de l’économie libérale, elle rencontre un autre souci, olfactif cette fois, tout simplement parce que de nombreux trains… puent, schlinguent, sentent littéralement la merde...

Toujours en raison d’un problème de statique d’ailleurs, mais cette fois microbien parce que les bactéries des bioréacteurs destinés à traiter les cuves contenant nos grandes commissions ont une «activité biologique insuffisante», à rapporter sans doute à celle et ceux qui président aux destinées de l’entreprise.

On ne pourra en tout cas pas reprocher à nos chemins de fer fédéraux leur incroyable souci de cohérence, tant avec constance, ils font tout pour que leurs usagers ne puissent plus les sentir.